ESCAPADE : ROUERGUE, TERRE DE BASTIDES
Le Rouergue, terre de bastides
Le circuit « traversée du rouergue entre tarn, aveyron et gard » se situe au sud du Quercy, passe au nord du Tarn, entre Villemur-sur-Tarn et Ambialet. L’itinéraire rejoint le plateau du Larzac, entre Saint Sernin sur Rance et Le Caylar avec une étape au Château d’hôtes du Cros avant de rejoindre Nimes par le cirque de Navacelles et Ganges.
Au départ, rejoindre la A62 jusqu’à Montech (au sud de Montauban) puis la D930 et D630 puis D14 jusqu’à Villemur-sur-Tarn.
Villemur sur Tarn (5000 hab):
Magnifique petite ville construite au bord du Tarn il y a plus de mille ans, sur une place forte naturelle constituée par la rivière d’un coté et de deux ravins profonds, de l’autre. C’est une des rares villes à n’avoir jamais été prise pendant la guerre de Cent ans.
A voir :
– les bords du Tarn
– le fossé Notre-Dame
Rejoindre la D630, puis la A68 vers Saint Sulpice et sortir pour Gaillac.
Gaillac (13000 hab)
Située au cœur du Gaillacois, région agricole dominée par la vigne, magnifique cité millénaire, fondée au IIème siècle avant J-C par une colonie de Gaulois. Le commerce du vin avec les Romains assure sa prospérité. Avec les grandes invasions, la ville disparaît totalement avant de connaître un nouvel essor à partir du XIIème siècle, avec la culture de la vigne.
Aujourd’hui Gaillac est une petite ville très agréable qui bénéficie d’une douceur incomparable.
A voir / à faire / à visiter
– Abbatiale St Michel (Xème siècle)
– Le Château de Foucaud
– la vieille ville avec la place du Griffoul et les nombreuses maisons du XVème et XVIème siècle (hôtel Yversen, Hôtel Pierre-de-Brens), le quartier de la Portanelle.
– La fête des Vins, début aôut.
– La visite des caves
Reprendre la A68, jusqu’à Albi
Albi (85.000 hab)
De nombreuses traces attestent de la présence d’hommes sur les rives de la rivière dès l’âge du bronze. Du Vème au IIIème siècle avant J-C, des populations Celtes et Gauloises, s’installent dans la région, puis les Ruthènes, en provenance des Carpates (Croatie actuelle). Au temps des Romains, la ville devient Civitas Albigensium et le véritable territoire des Albigeois.
Le pouvoir des évêques est immense comme l’atteste la fondation d’une collégiale consacrée à l’évêque de Saint-Salvi au VIème siècle. Au XIème siècle, la construction du Pont-Vieux marque le départ d’une nouvelle expansion avec la création de nouveaux quartiers sur la rive droite du Tarn.
Albi devient un siège important de cette nouvelle doctrine s’inspirant de l’Eglise d’origine, le catharisme. Lors de la croisade des Albigeois, les Cathares d’Albi sont sévèrement réprimés, et l’entente entre le Roi de France et le Pape marque une période dramatique, mais renforce également le pouvoir épiscopal. La Cathédrale Sainte Cécile est édifiée au XIIème siècle.
La mise en valeur au XVIème siècle, des propriétés d’une plante, le « Isatis Tinctoria » plus connue sous le nom de pastel des teinturiers, ainsi que la culture du safran, permettent à Albi et sa région de connaître une période de prospérité commerciale des négociants en pastel comme en témoignent la construction des nombreux hôtels Renaissance dans la ville.
La teinture bleue est extraite des feuilles de la plante. Celles ci sont écrasées en les mélangeant à de l’eau pour en extraire une pulpe que l’on comprime sous forme de boulettes ou «coques» de quelques centimètres. En France, le commerce de ces coques venait essentiellement de cette région appelée «pays de cocagne»
A voir / à faire / à visiter :
– La Cathédrale Sainte Cécile (XIIIème et XVIème siècle) est la plus grande cathédrale de briques au monde. Elle fut commandées par l’évêque Bernard de Castanet.
– Le Palais de la Berbie, édifié au XIIIème siècle, ancien palais épiscopal, dont l’architecture militaire rappelle les tensions avec les Albigeois. Il est aujourd’hui le musée Toulouse Lautrec (1864-1901, né à Albi).
– La Collégiale Saint-Salvi (XIème et XIIIème siècle) dédiée à saint-Salvi, fut l’un des premiers évêques de la ville (574-584).
– Le Cloître attenant à la Collégiale, édifié à partir de 1270.
– La Halle de type Baltard, réouverte en 2007.
– Les berges du Tarn et les anciens moulins
– La traversée du viel Albi
Sortir d’Albi et prendre la D70, traversée du village d’Arthès, ancienne bastide, et de Saint Juery, qui marque le saut du Sabo sur le Tarn. Puis rejoindre la route de la vallée (D172) jusqu’à Ambialet.
Ambialet
Surprenant village construit sur une boucle du Tarn, sorte de presqu’ile dont la largeur de l’isthme ne dépasse pas 20m de large…
Dès le VIème siècle avant J-C, les Celtes occupèrent cet emplacement. Puis, les Romains y installèrent un poste frontière. Au Xème siècle, le Vicomte d’Albi fit édifier sur le piton rocheux, une des plus redoutables forteresses de la région. Pendant près de six siècles, le village fut l’objet d’une succession de sanglantes prises de pouvoir.
A voir / à faire / à visiter
– Eglise Romane du XIème siècle avec son prieuré
– Le Castella de Saint Raphael, point de vue sur le village, après une rude montée…
Saint Sernin-sur-Rance
Construit sur un éperon rocheux en bordure du Rance, le village jouit d’une position privilégiée.
A voir
– L’hôtel de ville du XVème siècle
– La Collégiale du XIVème siècle et les nombreuses ruelles typiques.
Retrouver la D999 en direction de Saint-Affrique jusqu’au hameau de Querbes, puis prendre la direction de Montlaur par la D101, une indication vous permettant de vous rendre à Montaigut qui domine toute la plaine du Dourdou et celle de Grauzou. Vous longez la barrière sud du parc naturel national des Grands Causses.
Montaigut
Situé aux abords de la voie romaine Celtica menant de Camarès à Saint-Affrique, ce château féodal, bâti au Xème siècle sur un éperon rocheux au sommet de la montagne de la Loubière, domine le rougier de Camarès. Il fut construit sur une nécropole datant du Haut Moyen Age.
Saint-Affrique (8000 hab)
La région est habitée depuis le Néolithique comme l’atteste la présence de nombreux dolmens. L’histoire remonte au Xème siècle.
A voir / à faire
– Le pont vieux datant du XIVème siècle traversant la Sorgues
– Les dolmens de Tiergues, de Boussac et de Crassous
– Les rochers de Caylus
Empruntez la D7, qui longe la Sorgues jusqu’à Fondamente et rejoindre Cornus et Le Caylar. Vous traversez Versols-et-Lapeyre, ainsi que St Felix de Sorgues avec son pont gothique datant du XIIIème siècle.
Le Caylar (400 hab)
Cette petite commune devient très animée en été du fait de la proximité d’une sortie de l’autoroute A75. Le village, construit au pied du Roc castel, où est situé le Castellas, fut occupé par les hommes dès le Néolithique. On retrouve aussi des maisons carolingiennes taillées à même le Roc Castel.
Les vestiges du Castellas remonterait au XIIème siècle.
Le Cros (40 hab)
Situé à quelques kilomètres de Le Caylar, le territoire de ce village était déjà habité au Néolithique (traces dans les grottes des Calmes et du Mounios). De nombreuses pierres et colonnes gallo-romaines se retrouvent dans les maisons du village.
Le Cros était une ancienne seigneurie appartenant aux évêques de Lodève.
A voir / à faire / à visiter
– Le château du Cros, des XVème et XVIème siècle, ancienne propriété des Evèques de Lodève
– La croix de pierre biface du XVIIème siècle, située sur le sentier rejoignant La Couvertoirade (derrière le château)
– L’église Notre Dame du Prunet, déjà mentionnée en 1123.
– La fête de la Transhumance qui a lieu en juillet.
La Couvertoirade (190 hab)
On note l’existence du village dans les premiers textes retrouvés à l’abbaye de Gellone, près de Saint-Guilhem-le-Désert. Les Templiers se sont installés à la Couvertoirade au XIIème siècle. Puis, au début du XIVème siècle, Les Hospitaliers de l’ordre de Saint Jean de Jérusalem prennent possession des lieux et le village devient un bourg important comptant près de 800 habitants. Peu à peu le village s’est dépeuplé. La qualité du patrimoine historique et son environnement ont permis au village et à ses habitants de s’ouvrir au tourisme dès la deuxième moitié du XIXème siècle.
A voir / à faire / à visiter :
– Les remparts et les maisons du XVIème siècle
– L’église, du XIVème siècle
– Les hôtels particuliers de Grailhe et de La Scipione datant du XVIIème siècle
– La lavogne (à proximité du mur d’enceinte)
– Les nombreux dolmens et menhirs
La Cavalerie (850 hab)
L’une des premières commanderie de Templiers fut fondée au XIIème siècle. Trois siècles plus tard ce sont les Chevaliers de l’ordre des Hospitaliers qui fortifièrent les lieux. Depuis quelques années d’importants travaux de rénovation ont été entrepris afin de remettre en valeur l’important patrimoine du village.
Nant (860 hab) :
Situé au pieds des Causses, le village, niché au confluent de la Dourbie et du Durzon respire la tranquillité.
A voir / à faire :
– Le réseau de canaux créé par les moines au Xème siècle
– L’abbatiale Saint Pierre des XIème et XIIème siècle
– Les églises Romanes disséminées sur le territoire du village (église gothique Saint-Jacques, la chapelle des Pénitents)
– La halle de style caussenard et le pont de la Prade (XIVème siècle).
A partir de Nant, rejoindre la D999 qui rejoint Nimes en passant par Alzon, Le Vigan, Ganges et Saint Hyppolyte-du-Fort.
Les photos de l’escapade : ICI
A découvrir dans la région :
– Les Lavognes du plateau du Larzac
La lavogne (ou lavagne) est un abreuvoir établi sur une couche d’argile imperméable. Naturelles à l’origine, elles sont souvent empierrées de manière à faciliter l’étanchéité de ces cuvettes. Elles se trouvent généralement dans les dépressions naturelles (appelées également sotchs) qui retiennent les eaux de pluie. Les lavognes sont assez nombreuses sur tout le Causse. Vous en trouverez de très belles à proximité de la Couvertoirade ou de Saint Jean d’Alcas.
– Les Rougiers des Grandes Causses
Les Rougiers des Causses forment l’un des plus important bassin permien de France qui remonte à la fin de l’ère primaire et au début de l’ère secondaire, entre -299 et -250 millions d’années. Ils offrent des paysages aux couleurs contrastées, entre le rouge de la terre, lié aux oxydes de fer, et le vert et jaune des cultures et des prairies limonneuses.
La plaine alluviale du Dourdou, ainsi que celle de la Sorgue, qui s’étend entre Camarès, Montlaur et jusqu’aux portes de Belmont, constitue la partie centrale des Rougiers. Ce sont des zones bien abritées et agricoles.
– Les Ruches troncs d’Arrigas
Les ruches-troncs installées au pied des Cévennes, dans le hameur de Garrigas, font partie du patrimoine local. Essentiellement réalisées dans des troncs de châtaigniers évidés et recouverts d’une lauze (dalle de schiste). Ce type de ruche ne demandait aucun entretien et protégeait efficacement les abeilles contre le froid ou la chaleur. L’abeille des Cévennes est l’abeille noire qui s’est parfaitement adaptée au microclimat et à la flore.
– la transhumance dans les grands causses au Cros
Une tradition pastorale et ancestrale, en voie de disparition, retrouve petit à petit sa vocation initiale dans cette région des Causses.
Depuis quelques années, un couple et leurs enfants, à la tête d’une exploitation située près de Murviel-les-Montpellier, parcoure les quelques 60km qui les sépare du Cros à la tête de leur 1200 brebis. Il y a aujourd’hui cinq exploitants à venir faire paturer leurs troupeaux de mouton jusqu’à cinq mois sur le plateau du Larzac. Le week end du 11 et 12 juillet 2009 ce fut une grande fête dans le hameau du Cros.
Synthèse circuit :
– Samazan – Villemur – Gaillac – Albi : 215 km environ 2h20′
– Albi – Saint Sernin sur Rance : 50 km environ 50′
– Saint Sernin sur Rance – Le Caylar – Le Cros : 85 km environ 1h10′
– Le Cros – Alzon – Ganges – Nimes : 125 km environ 2h20′
soit un circuit de 475 km et 6h40′ de trajet
Hébergement – Restauration
Le Château du Cros
Place du Château
Le Cros 34520
Tél : 04 67 96 39 26
contact@chateauducros.fr
site : www.lechateauducros.fr
Le Château du Cros occupe une situation privilégiée entre mer et montagne, à près de 800m d’altitude, en bordure de l’A75 (10′ de la sortie Le Caylar). Cette ancienne demeure des évèques de Lodève fut construite au XVIème siècle. Entièrement rénovée en 2007 par les propriétaires actuels qui tombèrent sous le charme des lieux et de l’environnement exceptionnel des Causses du Larzac. Cinq chambres et suites, un gîte de 60 m² attenant au château peut accueillir jusqu’à 6 personnes, l’ensemble restauré avec passion et bonheur par Marie-Isabelle. Les repas sont pris dans une magnifique salle à manger. Une cuisine inventive, à l’instinct, concoctée soit en cuisine soit dans la cheminée par notre hôte. D’excellents vins du Languedoc et de la région, mais aussi des vins étrangers. Cet hôtel d’hôtes est une adresse à découvrir et à transmettre. Un vrai bonheur !
restaurant à Albi : esprit du vin – david enjalran
David Enjalran
11, Quai de Choiseul
81000 Albi
Tél : 05 63 54 60 44
E-Mail : lespritduvin@free.fr
David Enjalran est un jeune cuisinier plein de fougue qui a gardé de son passage au Carré des Feuillants où il fut élève d’Alain Dutournier pendant 3 ans, ce gôut des produits simples. Il joue en permanence sur la dualité Terre et Mer, travaillant aussi bien, l’épaule d’agneau de lait (de 36 heures) que les aiguillettes de Saint-Pierre… Une de ses dernières facéties allie Pigeon au réglisse et Gambas… Il aime expérimenter de nouvelles alliances comme son Melba de Homard Breton avec une pêche rôtie ou son Crabe et Caviar d’Aquitaine aux agrumes. Sa première étoile acquise en 2006 est largement méritée. En salle, sa compagne, Laura Wegmuller, complète la partition et ce duo joue admirablement bien. Excellente cave