La
croix rousse : le quartier-village des canuts, des traboules et des gones.
Le
village de la Croix-Rousse s'est battue pour son
indépendance jusqu'en 1852 (24 mars), date du décret
impérial annonçant le passage sous la juridiction
de Lyon (en même temps que la Guillotière et Vaise).
Le
nom de Croix-Rousse vient de la couleur des pierres,
encore visibles au bout de la grande Rue de la Croix-Rousse.
Rejoindre
sur les pentes de la Croix-Rousse, la place Colbert
et le point de départ du circuit, compter 1/2 journée .Voir
carte
croix-rousse
Le premier
métier (à petite tire) en provenance d'Italie, fut installé à Lyon sous Louis
XI. Ce fut Henri IV qui donna une impulsion nouvelle à la soierie en développant la culture
du ver à soie
(sériculture) en France et dans la vallée du Rhône en particulier. C'est
surtout au XIXè siècle, avec la mise en place des
métiers Jacquard, que l'histoire des Canuts commença.
Les Canuts, furent les pionniers de
l’organisation ouvrière en créant le devoir "mutuel", première société
mutualiste française. Les métiers Jacquard, très imposants, ne pouvaient être
utilisés que dans des demeures larges et hautes
de plafond, et ce fut dans d'anciens couvents (rue
du Chariot
d'Or (3))
que furent installées les premières mécaniques dans
les années 1800. Ces machines furent très mal
acceptées par les petits tisseurs.
En novembre 1831, Lyon va être le théâtre d’un conflit social derrière lequel
se profile les conséquences économiques et humaines de la mécanisation de la
soierie, qui fut l’une des premières branches de l’industrie du tissage à
connaître l’automatisation. Il s’agit de la révolte des Canuts, Les ouvriers
de la soie, travailleurs très qualifiés voient leurs revenus baisser
sensiblement avec l’effondrement des prix de façon : les machines produisent
plus vite et moins cher !
Pénétrer au numéro 9
(1) par une petite entrée d'allée discrète, dans une autre
traboule pour arriver sur l'impressionnante "Cour des Voraces" (elle passe pour avoir abrité l’état major de la "société des voraces" qui, lors de
la révolution de 1848, répandit dans toute la ville son rêve généreux d’un ordre
social nouveau et juste.) ,
appelée également "Maison de la
République". Cette cour aurait servi de retranchement aux nombreux canuts
durant les révoltes de 1831 à 1834, puis 1848. Cette
cour represente ce qui se fait de mieux en matière
de traboule (à trois entrées) : place Colbert, rue
Saint-Sébastien, rue Imbert-Colomès.
Rejoindre
le quartier du "gros caillou" (2) .
Le Gros Caillou est le plus célèbre bloc erratique lyonnais ; il a été dégagé et
mis en valeur au début du 20ème siècle lors des travaux d'aménagement d'un
funiculaire.
Ce gros caillou est constitué de
quartzite triasique métamorphique. Les affleurements de ce type de terrains les
plus proches sont situés en haute Maurienne ou en haute Tarentaise, à plus de
175 km de Lyon.
Ce bloc erratique a donc été déplacé par les glaciers du riss au
moins de 175 km, il y a environ 140.000 ans !
Prendre
la rue de Belfort jusqu'à la place Bertone, puis
la rue du Chariot d'or (3) (le nom est vraisemblablement
tiré d'une ancienne auberge à l'enseigne du chariot
d'or ,
traverser la rue du mail, très commerçante, jusqu'à
la grande rue de la Croix-Rousse, puis prendre à
gauche pour continuer vers la place de la croix-rousse
(4).
puis le boulevard de la Croix-Rousse jusqu'à la
hauteur de la mairie du 4ème arrond. (5).
Prendre la rue Saint-François d'Assise et
vous arréter dans les jardins de l'hopital Saint-Joseph
(6).
Par
la rue du Bon Pasteur rejoindre la montée de la
grande-côte (7).
Fut d'abord appelée grande-côte Saint-Sebastien,
puis grande-côte de la croix-rousse elle est devenue
grande-côte tout court, mais elle toujours aussi
longue et aussi raide qu'avant.
Descendre Jusqu'à
l'amphithéatre des Trois-Gaules.
Cet
amphithéatre (8) fut construit sous Tibère et inauguré
par Drusus en 10 av JC. De taille modeste
à l'origine (80 par 60 m) avec une capacité de 1 800 places, puis porté à 20.000
places sous l'empereur Hadrien.
Il accueillait, pour
les fêtes du sanctuaire, en particulier le 1er août, les représentants des
nations gauloises auxquels étaient réservés des gradins marqués à leurs noms.
C'est dans cet amphithéâtre qu'eut lieu en
177 le martyre des chrétiens de Lyon, dont Sainte Blandine et Saint-Pothin.
Reprendre
la rue Burdeau, puis la rue
de la Grande-côte et enfin la
rue Leynaud au n° 13 pour rejoindre le passage
Thiaffait
(9).
Cette maison construite en 1828 pour François Félix Thiaffait, accueille
dès l'origine, une communauté de métiers liée à la
soierie (marchands fabricants, apprêteurs, dévideurs, dessinateurs...) ainsi
qu’un grand nombre de boutiquiers, sur le passage ou sur la rue.
Beau porche à la Sebastiano
Serlio (architecte italien du XVIè siècle qui construisit
à Lyon de nombreux batiments), escaliers à double volée rejoignant la
rue Burdeau.
Longer
l'église Sainte Polycarpe (10)
construite par Toussaint
Loyer au XVIIIème siècle, avant de rejoindre la place du Forez (11)
puis la place Tolozan (12).
Par
la grande rue des feuillants et la rue des fantasques
(13),
remonter les pentes de la Croix-Rousse pour admirer
une dernière fois la ville, dans les jardins de
Villemanzi (14).
Remonter la place Colbert (15)
et enfin les jardins de la place Bellevue (16)
au
pied du fort Saint-Laurent (bastion militaire de
1830) fin de votre parcours dans ce quartier
si agréable.
Liens
pour la Croix-Rousse
http://www.musee-gallo-romain.com/site/fourviere-visite/16/
http://www.lyon.fr/vdl/sections/fr/urbanisme/cours_traboules_lyon/a_visiter/
http://revoltes.free.fr/article.php?id_article=5
http://metiers.free.fr/dcanuts/canuts.html
http://www.passagethiaffait.fr/
http://eglisedespentes-lyon.cef.fr/index.html
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