La
presqu'île
: Entre
Rhône et Saône, englobe plusieurs quartiers et arrondissements
de Lyon.
voir
carte
presqu'île.
Rejoindre
la place Bellecour
(1), celle
ci est considérée comme une des plus grandes places piétonne
d'Europe (200m par 310m) et est devenu le centre
de l'agglomération Lyonnaise.
Connue
dès l'époque Romaine, cette vaste prairie marécageuse avec des étangs et des broussailles,
était un lieux de chasse, désignée sous
le nom de "Pré de Bellecour". Les
marchands et transporteurs Gallo-Romains (corporation
dite Kanabae) possédaient des entrepots ayant des
accès sur les berges de la saône.
Les premiers actes
de propriétés relatif à ce quartier de Bellecour
remontent à 1247. Une vigne appartenant à l'Archevèque
de Lyon occupe à la fin du XIIème siècle l'emplacement
de la place appelé à l'époque Bella
Curtis (beau jardin).
Plus tard, le
baron des Adrets (1562)
en fit une place d'arme pour le déploiement de ses soldats.
Du XIIIème jusqu'au XVIIème siècle, ce "Pré" fut acquis par divers notables
Lyonnais
et fut le centre de différentes procédures, pour enfin devenir propriété de la
ville de Lyon, sous Louis XIV, par ordonnance Royale. Celle ci précisait qu'il ne devrait jamais être bâti un
quelconque édifice sur cette place.
La
place fut structurée
entre 1713 et 1738, sous Louis
XIV par l'architecte Robert de Cotte. Une première statue du Roi fut érigée par Martin
Desjardin, mais détruite sous la révolution. La statue actuelle,
représentant le roi Louis XIV à cheval fut
réalisée par François Frederic Lemot (1771-1827) en
1825 sur décision de Napoléon Bonaparte. Louis XIV est représenté "à la romaine", sans étriers. (Il ne s'agit
pas d'un oubli du sculpteur, contrairement à la légende qui veut le sculpteur
se soit "suicidé" parce qu'il avait oublié
les étriers !).
Rejoindre
la place
des jacobins
(2) par
la rue Emile Zola.
Le nom
de la place vient d'un ancien couvent de
dominicains. C'est dans une église aujourd'hui détruite et jouxtant ce
couvent que fût élu en 1316 le pape Jean XXII.
La fontaine
imposante qui orne le centre de la place est
l'oeuvre de l'architecte Gaspard André et du sculpteur Charles Delaplanche (1886). Elle
rend hommage à quatre lyonnais célèbres dans le domaine des arts : l'architecte Philibert Delorme
, le sculpteur
Guillaume Coustou, le peintre Hippolyte Flandrin et le graveur Gérard
Audran. Ceux ci sont
représentés en costumes d'époque.
Prendre
la rue de l'ancienne Préfecture afin de rejoindre
le quai St Antoine et la passerelle du Palais de
Justice sur la Saône. Au 30, quai St Antoine, se
trouve la Commanderie
des Antonins
(3).
Cet ancien couvent érigé en 1279 par l'Archevêque
Aymard de Lyon abritait des religieux qui s'étaient
engager à recevoir et soigner les pauvres et les
infirmes, mais aussi les anciens domestiques des
chanoines de la Ville !!
Aujourd'hui
transformé en restaurant, les murs et les petites
salles ont été conservées en l'état.
Le
quai Saint-Antoine était jusqu'à la fin du XVIIIè
siècle une vaste plage fréquentée en permanence par
des bateaux, des diligences et des marchands tenants
des commerces de luxe.
Rejoindre
la rue Mercière (4)
par une ancienne traboule . Cette rue est
une des plus anciennes du centre de Lyon. Les immeubles
du Moyen-Age ont laissé la place aux constructions
Renaissance, et l'ensemble est harmonieux.
Des
centaines d'artistes ont fréquentés cette rue, libraires,
peintres, orfèvres, graveurs et tous ont contribué
à la rendre célèbre partout en Europe. De très beaux
immeubles dans la rue dont l'hotel du libraire
Horace Cardon (XVIIème siècle)
au n° 68.
Aujourd'hui
la rue Mercière est devenue une des rues piétonnes
Lyonnaises
les plus recherchées par les touristes...
Continuer
jusqu'à la place d'Albon (une traboule existe entre
le 3 de la place et le 10 rue Chavanne), puis vers
l'église Saint Nizier (5).
L'édifice, dédié à Saint Nizier
(évêque de Lyon au VIème siècle et enterré
sur le site en 573), fut construit à l'emplacement du plus ancien
sanctuaire lyonnais (sanctuaire marial édifié par l'évêque saint
Pothin vers 150, selon une tradition)
La construction de l’édifice actuel, dans un style gothique flamboyant annonçant
la renaissance, s’étendra de 1306 à 1454. Par la suite, des éléments
architecturaux importants seront ajoutés comme le grand portail renaissance en
1578, la tour sud, le clocher, l’orgue et son buffet au XIXe siècle
L'église
Saint-Nizier abrite une œuvre majeure de Rembrandt
"le
retour de l'enfant prodigue"
réalisé par le peintre peu de temps avant sa mort.
Remonter
par la rue Paul
Chenavard,
puis la rue de la Platière
et la rue Lanterne
(selon les historiens, une première version sur
l'origine du nom, viendrait d'un bas relief représentant
un lion tenant une lanterne... une deuxième version
tout aussi plausible affirme que des lyonnais, au
XIIIème siècle, allumèrent un fanal sur les fossés
des Terreaux pour protester contre un impot sur
le vin !)
Continuer jusqu'à la halle de la Martinière
(6).
Construit en 1840, le batiment a conservé son architecture
d'époque. Place Gabriel Rambaud, découvrez la Martinière,
école construite sur les vestiges de l'ancien couvent
des Grands-Augustins (1319). En face la salle Rameau
(1908) et le second batiment de la Martinière, construit
dans le pur style "art nouveau".
Prendre la place Robatel ou s'élève un vestige de la chapelle des pénitents (1636)
avant
de se diriger vers la place des terreaux et
le palais Saint-Pierre
(7).
Les
Terreaux :
on
remarque sur les anciens plans de Lyon la présence
d'un canal qui reliait la Saône au Rhône à la hauteur
du quartier des terreaux, d'où l'origine du nom
qui signifie terrain humide et fangeux.
Une grande
place fut crée au XVIème siècle, qui fut à fois
un lieu d'éxécutions et un marché au porcs réputé
dans toute la région
!
En 1646, un hotel de ville fut construit
sur les plans de Simon Maupin. Détruit en partie
en 1674, l'Hotel de Ville fut restauré par Hardouin-Mansart
en 1702.
Le
Palais Saint-Pierre tire son origine au Vème siècle
lors de la fondation de l'abbaye royale des Dames
de Saint-Pierre. Ce couvent accueille les filles de la noblesse, puis celles de la
haute bourgeoisie de la ville. La renommée de ce couvent rayonne alors dans
toute la région. Il comporte plusieurs édifices entrecoupés de cours et de
jardins. Au sud, l'église s'élève sur un porche. Surmontée d'un clocher, elle
est dôtée d'une belle nef, d'un transept au bord arrondi et d'une abside à 5
pans. C'est en 1659 que fut reconstruit entièrement sur les plans
de l'architecte Royer de la Valfenière. Le clocher-porche
et une des chapelles latérales datent du XIIème
et XVème siècle.
Le
palais Saint-Pierre détient le plus important fonds d'art islamique de
province, ainsi qu'une très riche collection de sculptures de la Renaissance italienne. Dans
les étages, plus de 2 000 tableaux ; de
Véronèse
(La Bethsabée au bain)
au
Tintoret
(la Danaé),
de Rubens
(l'Adoration
des Mages)
à
Rembrandt
(la
Lapidation de Saint-Etienne).
Des oeuvres de Gauguin
et d'Ingres,
mais également des Picasso,
Renoir,
Braque,
Monet, etc...
Le jardin de l'ancien cloître reste un lieu de calme
et de paix en plein centre de Lyon, où vous pourrez
également apprécier des sculptures de Carpeaux,
Rodin
et Bourdelle.
Traverser
la place des Terreaux derrière l'Hotel de Ville
pour retrouver l'Opéra de Lyon (8).
L’Opéra national de Lyon,
bâtiment du XIXe siècle transformé et aménagé par l'architecte Jean
Nouvel en 1993.
Le premier théâtre construit au XVIIIème siècle à Lyon, place de la Comédie,
fut l'oeuvre du célèbre Soufflot. Son oeuvre fut considérée comme
vétuste dès le siècle suivant, les architectes Chenavard et Pollet se virent
donc confier le chantier et construisirent un nouveau grand théâtre de style
néo-classique en 1830. La
configuration de la salle à l'Italienne comporte
un parterre et six balcons, pour une capacité maximale
de 1200 places.
Prendre
la rue Garet, puis la rue de la Bourse en passant
devant le lycée
Ampère (9).
Ce lycée a
été construit en 1519 (sous le
nom de Collège de la Trinité). Vieux de plus de quatre siècles, d'aspect massif
et austère, mais riche d'un exceptionnel passé, le Lycée Ampère est une
institution publique très connue des lyonnais et réputée dans la
région. Elle abrite une chapelle baroque de 1619, la chapelle jésuite de la
Trinité (hotel en marbre de carrare). Rejoindre
la place de la Bourse (10),
puis la rue de la Poulaillerie.
Au 13 rue de la Poulaillerie,
deux bannières signalent l'entrée de l'Hôtel
de la Couronne (11) siège du
Musée de l'imprimerie.
Cet édifice, dont
l'origine, remonte à la fin du 15e siècle, était destiné à un de ces nombreux
marchands lyonnais qui
firent de leur ville une métropole européenne. En 1604, les
échevins et le prévôt des marchands quittent leur médiocre Maison de
Charnay, rue de la Fromagerie, et achètent à René de Thou, seigneur de
Bonneuil et de Cely, l'Hôtel de la Couronne.
Prendre
la rue de la République, passer devant le palais
de la Bourse, œuvre de Dardel (1862) et symbole de la puissance financière de
Lyon au XIXe siècle et retrouver
la place des Cordelier
et la magnifique église de style Gothique Saint-Bonaventure
(12).
Une
des plus anciennes de Lyon (1220 puis reconstruite
entre 1325 et 1331). L'église était avant la Révolution attenante au couvent des Cordeliers. C'est ici qu'eut lieu le Concile de Lyon en 1274. A atteint ses dimensions actuelles à la fin du XV° s. Fut occupée par des
échoppes de la Révolution à 1803. Elle servit de refuge lors de la révolte
des Canuts en
1834.
Possède une des plus belles orgues
de Lyon.
Continuer
par la rue du Président Carnot avant de déboucher
sur la place de la République (13),
puis rejoindre les batiments de l'Hotel Dieu (14).
Bâti sur une base XIIe siècle puis doté par
Soufflot de la façade sur le Rhône (375 m) et du grand dôme. Cet édifice abrite
le Musée des Hospices Civils de Lyon. Découvrir enfin le pont de la Guillotière
(15) d'où
vous aurez un point de vue sur le Rhône, les collines
de Fourvière et le "crayon" de la Part-Dieu.
Descendre
le quai Gailleton (ancien maire de Lyon), place
Antonin Poncet et l'ancien clocher (1665) de l'ancien
hopital de la Charité, qui fut démoli en 1934.
Prendre
la place Gailleton (16),
puis la rue de la Charité devant l' Hotel de
Lacroix-Laval (1739) qui abrite le Musée
des arts décoratifs. Puis l'Hotel de Villeroy (XVIIIè s) (17)
abritant
le musée des tissus depuis 1946. Souhaité par l'industrie lyonnaise de
la soierie en plein essor à la fin du XIXe siècle, le musée accorde une large
place à l'histoire de la soierie lyonnaise depuis la Renaissance jusqu'à
aujourd'hui.
Par
la rue Auguste Comte, passer par la place Carnot
(18) avant
de rejoindre la Basilique Saint-Martin
d'Ainay
(19).
Cet
ancien monastère bénédictin consacré par le pape
Pascal II en 1107 est un monument exceptionnel tant
par l'originalité que par la pureté de son architecture
(son transept, nef transversale qui coupe à angle droit la nef principale,
sa coupole, son clocher-porche, la nef principale à
double colonnade qui rappelle les premières basiliques
paléochrétiennes).
Remonter
la rue Vaubecour et la voûte d'Ainay pour rejoindre
les quais de saône à la hauteur de la passerelle
de Saint-Georges (20)
puis prendre
le quai Tilsitt jusqu'à la hauteur du pont
Bonaparte et terminer votre circuit par la place Bellecour
(1).
Liens
pour la presqu'île de Lyon
http://www.opera-lyon.com/
http://www.musee-des-tissus.com/
http://saint.nizier.free.fr/
http://notes.romanes.free.fr/images/rhone/lyon/ainay/photos.htm
http://fr.structurae.de/photos/index.cfm?JS=34133
http://www.chu-lyon.fr/
www.bm-lyon.fr/musee/imprimerie.htm
www.opera-lyon.com
www.celestins-lyon.org/
www.lyon-confluence.fr
http://www.lyon.fr/vdl/sections/fr/culture/musees/musee_beaux_arts/
Observatoire
du collège de la trinité (lycée Ampère)
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