La
Guillotière : L'origine du nom de la Guillotière est mal connue. Ce faubourg de Lyon s'est
développé au Moyen Âge, sur
la rive gauche du Rhône, à partir de la tête du pont du Rhône, la Place du Pont ,
appelée aujourd'hui place Gabriel Péri.
C' était le faubourg d'accès à la ville
de Lyon, grâce à l'un des rares ponts qui traversait,
à cette époque,
le Rhône jusqu'à Avignon. Ce pont abritait des habitations
et des commerces, c'était un quartier de cabaretiers
et d'aubergistes, dont la juridiction était contestée entre le Lyonnais et le Dauphiné.
Rejoindre
le quai du Rhône, de l'autre coté du pont de la
Guillotière (1) et remonter le cours Gambetta jusqu'à
la place Gabriel-Peri (anciennement place du Pont) .
Voir
carte
guillotière
Au cours du XIXème siècle, on assiste à la formation de faubourgs
industriels. La Guillotière est rattachée à la commune de Lyon en 1852 (comme
la Croix-Rousse). Alors
que toute la rive gauche se caractérise par une importante "haussmannisation"
(Préfecture, Avenue Foch, Cours Lafayette, etc...), la place Gabriel-Peri (2)
reste un quartier à part,
héritage d'un foyer d'immigration important : des
Grecs, des Italiens, des
Arméniens, des Maghrébins, des Chinois, des Camerounais et récemment des ressortissants des pays
de l'Est.
Prendre
la rue de Marseille jusqu'à l'église Saint André
(3),
puis le quai Claude Bernard jusqu'à l'Université
Lumière (4).
De 1604 à 1762, L'enseignement des Lettres était principalement assuré à Lyon
par les Jésuites, puis jusqu'en 1789 par les Oratoriens qui assuraient également
des enseignements scientifiques.
En
France, le début du XIXème
siècle voit l'émergence de deux institutions bien distinctes : les
Sciences et les Lettres. En 1838, la Faculté des Lettres de Lyon est crée.
Prendre la rue Chevreul jusqu'à la place du
Prado1 (5) (en souvenir d'une ancienne salle
de bal et de l'oeuvre de bienfaisance fondée par
le père
Chevrier,
en effet la table de communion de la chapelle de la Providence du Prado est
la barrière de l'orchestre de l'ancien bal de la rue Dumoulin) puis place Jean-Macé
(6).
Rejoindre
la place Saint-Louis (7)
par la rue Domer et la rue Saint-Lazare, puis l'église
Saint-Louis (8),
à l'angle de la rue de la madeleine et de la grande
rue de la Guillotière.
Quelques
maisons anciennes rue St-Michel. Empruntez la Grande
rue de la Guillotière, puis l'avenue Jean-Jaurès
et l'avenue de Saxe.
Vous retrouvez l'architecture
type "Haussman".
Prendre
la rue Moncey, jusqu'à la bourse du
travail
(9).
La Bourse de Lyon fut un haut lieu de l'activisme
révolutionnaire, propre aux anarchistes. Elle fut
érigée en 1891, dans un but d'inciter la classe ouvrière à sortir de
la tutelle des partis...
La Bourse de Lyon
fut un haut lieu de cet activisme révolutionnaire, notamment par la préparation de la grève générale.
Elle
devint un lieu de rassemblement de la classe prolétaire,
à la fois bureau de placement, dispensaire, centre
de formation professionnelle, bibliothèque généraliste,
centre de conférence, organisation de soirées théatrales.
La Bourse est devenu un lieu de solidarité pour
tous, un centre névralgique du mouvement ouvrier,
lieu de rencontre des principales centrales syndicales
(comme l'atteste la grande fresque sur les murs
de la Bourse), mais c'est également un lieu de soirées,
concerts, danse pouvant accueillir près de 2.000
personnes.
voir
site histoire
des Bourse du Travail.
Traverser
la place Guichard, prendre la rue de Créqui, longer
les Archives Municipales , le théatre Tête d'Or,
puis prendre la rue Dunoir afin de rejoindre l'auditorium
Maurice Ravel
(11)
,avec son profil de coquille saint-jacques. Inauguré en 1975, cet édifice marquait le centre
du complexe architectural de la Part-Dieu (12)
élaboré dans les années 70, basé sur des constructions
homogènes entourant une tour (142m), la tour du
Crédit Lyonnais qui constitue
avec Fourvière, le deuxième point de repère de la
ville.
Cet
endroit connu dès le Moyen Age (il portait déjà
le même nom, qui signifiait "propriété de Dieu")
était surtout un terrain vague, marécageux
et insalubre. Il ne s'urbanisera
qu'au milieu du XIXe siècle, en même temps que le rattachement de la Guillotière
à Lyon et où la partie Est du Rhône est enfin
reliée à la presqu’île par la construction de ponts. Après les inondations catastrophiques
de 1856 (voir Archives
de Lyon), le
quartier fut complètement rénové. La population évolue, constituée de
commerçants, d'employés et de fonctionnaires. Enfin, les terrains militaires et
la caserne sont cédés à la ville qui dès 1968 décide d'aménager ce quartier afin
d'en faire un centre régional d'affaires et de décision.
Traverser
les halles de Lyon et profiter des quelques artisans
du goût
présents dans les lieux et rejoindre la rue
Vendôme jusqu'à la place Edgar Quinet et l'église
Saint-Pothin (13)
. Construite
au XIXème siècle par Christophe Crepet en hommage
au martyr de Lyon (an 177).
Le premier
évêque de Lyon, Saint-Pothin venait de l'Asie, avait été formé à l'école de saint
Polycarpe, évêque de Smyrne, et envoyé par lui dans les Gaules.
Rejoindre
le quai Victor Augagneur par la rue Bugeaud à la
hauteur de la passerelle du collège (14).
Apprécier
les très beaux immeubles bourgeois
construits sur les quais. Passer devant l'hotel du département,
ancienne préfecture du Rhône (15).
Un
détour par la rue
Montebello
du nom d'un maréchal de France, anciennement "rue
du port aux bois",
car au XVIIIème siècle, elle menait sur les
berges d'un port spécialement aménagé pour décharger
les bois venus du Jura et du Dauphiné.
Traverser
la place Jutard,
jusqu'à la hauteur de la rue Basse-Combalot,
dans un quartier construit sur l'ancien "pré
des repentirs",
début du XIXème siècle. Vous
arrivez en vue du pont de la Guillotière (1)
terme de ce circuit Rive
Gauche.
1Prado
:
La
salle de bal du Prado voit le jour en 1837 à la
Guillotière, alors commune
indépendante
de Lyon. Elle prend tout d’abord le nom de « Bal
aux vaches », puis de « Prado ». Le bâtiment appartient
à une famille catalane, d’où son nom (le « pré »,
en espagnol). Le site est divisé en trois parties.
La salle principale mesure 60 m de long sur 20 de
large et peut accueillir environ mille danseurs
ainsi qu’un orchestre situé à la place de l’autel
actuel. Deux autres salles, servant de buvette,
jouxtent celle-ci. A cette époque, on vient au Prado
pour s’y distraire et danser au son de la musette
(instrument proche de la cornemuse), mais aussi
du violon, de la vielle, du piston ou de la clarinette.
Fréquenté par de petits trafiquants, le Prado a
mauvaise réputation. Au début des années 1860, le
meurtre d’un soldat dans une cour adjacente suscite
l’émotion des habitants du quartier ; une pétition
entraîne la fermeture du lieu le 6 janvier 1861,
jour des Rois. Le Père Antoine Chevrier acquiert
cette ancienne salle de bal délabrée pour y créer
une oeuvre de charité. Elle sera inaugurée le lundi
de Pâques 1861. L’objectif de la « Providence du
Prado » est d’enseigner aux enfants les plus pauvres
les rudiments de la lecture et de l’écriture, et
de les préparer à la première communion.
Aujourd’hui,
le Prado conserve ses piliers en bois, datant de
la construction de la salle, ainsi que ses bancs,
également en bois, qui furent installés à l’époque
du Père Antoine Chevrier. Extrait d'un article publié
sur
http://www.rhone-alpes.culture.gouv.fr
Liens
pour la guillotière et la rive gauche
http://www.lyonweb.net/quartier-arrdt7.htm
http://www.archives-lyon.fr/old/fonds/plan-g/31.htm
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