4°
GENERATION
Nous
sommes toujours sous le règne de Louis XIV......
XVII
° Siècle ….
PIERRE
BOUDUIRE est né le 12 octobre 1640
il « trépasse » le 18 avril 1708 .
Il
aura vécu 68 ans .
Fils
de Jean Boudhuyre , Pierre naît le 12 Octobre
1640 .
À
partir de cette génération , le prénom Pierre va être
choisi par toutes les descendances pour leur héritier
jusqu’en 1844 date à laquelle un autre nom le
remplacera .
Son
enfance , son adolescence se déroulent à Givors
. Il est élevé dans le respect et la soumission
envers son Père . Il parcourt la campagne où le silence
domine , seulement interrompu par le chant du
laboureur « briolant » pour encourager ses bœufs , ou
par les sonnailles des rares troupeaux.
Nous
allons entrer dans ce que nos climatologues appellent
« Le Petit Age glaciaire » qui s’étendra de la fin
du XVI° siècle au milieu du XIX° siècle . (Voir dans
annexe l’histoire du stradivarius) .
En
1659 , Molière présente sa nouvelle pièce en un acte
au Petit-Bourbon : Les Précieuses Ridicules . Au fur
et à mesure des scènes , le parterre rit , car il a
reconnu les grands seigneurs des salons , que l’ancien
tapissier couvre de ridicule ..... Madame Rambouillet
qui est au premier rang est verte de rage .
En
1660, le mariage de Louis XIV avec l’infante d’Espagne
consacre le triomphe de la diplomatie de Mazarin A
la mort de celui-ci , Louis XIV débute son règne personnel
; il choisit le soleil comme emblème . Partout dans
le royaume éclatent des révoltes paysannes .
En
1661 , après les guerres , la famine , la peste , les
épidémies diverses , on observe que la durée de vie
de la femme est de 25 ans , moyenne qui nous glace .
Sur
100 enfants qui naissent , 25 meurent avant 1 an , 25
n’auront pas 20 ans , 25 disparaissent entre 20 et 45
ans , 10 meurent avant 60 ans , seuls 10 dépasseront
60 ans .
En
1662 , un édit royal multiplie les hôpitaux généraux
dans le royaume .
A
Versailles , Le Brun prend la direction du chantier
du château de Louis XIV . Le Nôtre met en scène les
jardins dans le style classique esquissé à Vaux-le-Vicomte
.
Colbert
instaure le premier tarif douanier , qui vise à limiter
les importations ; dans le même but , il crée la Compagnie
des Indes occidentales , puis celles des Indes orientales
.
En
1664 , en Amérique , les Anglais acquièrent La Nouvelle-Amsterdam
qu’ils rebaptisent New York. L’année suivante , les
Français s’installent à Saint Domingue .
C’est
le 10 Février 1668 que Pierre épouse Marie
THOMAS . Le mariage est célébré dans la belle
église de BANS , du XI° siècle , nichée sur la colline
qui surplombe le Rhône . Bans fut fondée vers 307 bien
avant Givors . Elle est alors la ville des bateliers
alors que Givors est la ville des mariniers.
En
1669 , L’ordonnance sur le droit de tirage autorise
les seigneurs à s’octroyer le tiers des biens communaux
d’un village : cette pratique marque un durcissement
seigneurial et entraîne de nombreux procès entre les
paysans et leurs seigneurs .
La
descendance de Pierre et de Marie est assurée par les
naissances de :
Antoine
BOUDUIRE né en 1668 qui
se mariera cinq fois .
Jean
BOUDUIRE 1670/1730 vivra
60 ans .
Antoinette
BOUDUIRE née en 1673 qui
épousera Louis Drevon .
Pierre
BOUDHUILE né le 7 Mars 1677 (
notre branche ) .
Jeanne
BOUDHUIRE qui
épousera en 1709 Jean Fouillet .
En
1672 , Louis XIV s’installe à Versailles .
Durant
cette génération , de brillants esprits démontrent leur
talent :
Colbert
au Conseil des Ministres .
Pascal
aux Sciences : mathématiques/écrits/philosophie ...
Lully
à l’Opéra .
Poussin
à la Peinture .
Corneille
à ses tragédies .
Boileau
à son Art Poétique .
Racine
à son théâtre .
La
Fontaine à ses fables .
La
Marquise de Sévigné à sa correspondance .
Pendant
ce temps ,
Pierre
et Marie et leurs enfants toujours
installés sur les mêmes terres vivent humblement
. Ils ne dépassent pas souvent les limites de leur village
( du berceau à la tombe ) tel est l’horizon de leur
vie . Par contre, ils connaissent tout de leur
paroisse et de leur seigneurie .
Seule
la cloche de l’Église rythme la journée : le
Bénédicité , la prière et l’appel pour assister à la
messe mais aussi toutes les fêtes religieuses
durant l’année , les processions , les baptêmes
nombreux , la communion , les mariages , les enterrements
.
Monsieur
le Curé leur annonce qu’il vient de recevoir un ordre
: dorénavant il doit consigner tous les « feux »
de sa paroisse sur le Registre qu’il détient .
Comme
autres distractions , ils assistent aux foires du village
, aux veillées , parfois aux bals qui leur permet de
se réunir joyeusement avec leurs cousins : Antoine ,
Etienne , François et les autres ...
Ces
jours là notre aïeule se fait belle ! Que
va- t-elle trouver dans sa garde -robe chamarrée ? Hélas
rien qui ne corresponde à nos goûts ! Le vêtement
doit avant tout préserver des rigueurs du climat, d’abord
du froid, puis de la pluie sans oublier les fortes
chaleurs d‘été . La seule chose efficace est de multiplier
les épaisseurs et le nombre de vêtements que l’on diminuera
par temps chaud . Les tenues d’été sont inconnues ,
hormis les chapeaux qui protègent du soleil . De plus
, le vêtement coûte cher : une fortune . Heureusement
, il est très résistant . Leur fabrication est grossière
et rêche . Un véritable gant de crin pour notre
peau ! Il est fait avec de la laine , des fils
de chanvre , des fils de lin , ou avec des fils
retors . Marie , comme ses aïeules
, a confectionné son trousseau et
ses hardes qui serviront toute sa vie et même
parfois pour ses descendants .
C’est
ainsi que Pierre assiste le soir , à la chandelle ,
à un vrai “ strip-tease” qui va durer un certain temps
. Il verra Marie quitter successivement : son bonnet
de toile de chanvre ( d’ailleurs le même que celui
que porte son mari dans son lit ) , son devantier (
notre tablier ) puis une “cotte” sorte de jupe
plissée à la taille suivi par un “cotillon” qui est
une jupe de dessous , une chemise et aussi un
“corps” sorte de corsage-bustier assez rigide
plutôt pour le dimanche , et aussi un corselet
lacé au dessus du corsage qui serre la taille , suivi
par une brassière qui couvre à la fois le buste
et les bras et enfin ... les bas ! ah , les bas
de laine !
PUIS
PLUS RIEN . Attendons le XVIII ° siècle pour les
petites pièces ...
Newton
achève la “Méthode des fluxions et des suites infinies”
, dans laquelle il fonde vraiment les principes du calcul
infinitésimal .
En
1677 , “L’éthique” de Spinoza est publiée peu
après la mort du philosophe . Il y développe une métaphysique
panthéiste et une morale fondée sur la connaissance
rationnelle et sur la liberté considérée comme affranchissement
de toute influence extérieure .
La
même année , Van Leeuwenhoek découvre l’existence des
Spermatozoïdes !!! Ah!...
Racine
écrit son chef d’œuvre , Phèdre , dont l’échec l’amène
à renoncer au théâtre pendant 12 ans.
Nos
ancêtres ont un complexe d’infériorité lorsque le Curé
parle de la ville dans laquelle ils ne vont jamais .
De celle-ci , ils ne connaissent que le notaire
qui se déplace pour les actes importants , le drapier
qui est à la recherche de la toile tissée par les paysans
, le tanneur qui leur achète des peaux , et aussi les
propriétaires qui viennent inspecter leurs domaines
, les tailleurs d’habits , et plus tard, les taillandiers
ambulants .
Par
leurs arrières grands parents , ce groupe familial n’a
sûrement jamais entendu parler de la Guerre de Cent
Ans ...,alors dans cette campagne verdoyante où le monde
de nos ancêtres est si rude ,si fruste ,si cru ,si sombre
, si violent , que sait-il de son temps
??
Une
chose est certaine , ils seraient bien incapables de
vivre dans notre époque tant elle est différente de
la leur …
................Nous
sommes loin des fastes de VERSAILLES .............
.......sous...................
LOUIS XIV .............
|