7
° GENERATION
......
suite du Règne de LOUIS XV .......
Nous
sommes toujours au XVIII ° Siècle !
Le
6 Juillet 1735 , nous souhaitons la Bienvenue
à ETIENNE !
Il
nous quittera le 12 Février 1785 -
Il aura vécu 5O ans -
Trois
générations se côtoient pendant quelques années . (
Pierre - Antoine - Etienne ) .
La Badolière est le nom de leur habitation où toute
la famille est réunie . Cette maison est située au Bourg
de GIVORS . Antoine restera le Chef de Famille jusqu’au
mariage de son fils . Nous savons qu’elle possède au
moins deux pièces , dont une salle qui
fait à la fois cuisine et chambre à coucher .
Quant
à l’hygiène ... sûrement dans le bout du canal
.... bien que possédant des commodités , mais
lesquelles ? Nous savons que l’eau courante n’existe
pas encore , elle est puisée au puits parfois
voisin du tas de fumier ! L’hygiène corporelle est désastreuse
(une fois par semaine et encore ...) . Les vêtements
sont changés à tout le mieux le dimanche , ils sont
imprégnés d’odeurs bestiales , qui s’ajoutent
à celles des corps . Les lessives ne sont effectuées
que deux fois par an ...
Mais
dans notre famille , une chose est sûre , oui
, “ça sent la vie” !!
Ils
se retrouvent ensemble , autour de la table , pour prendre
leur repas . L’hiver 3 fois par jour et l’été 4 à 5
fois , à cause des travaux des champs .
Leur
alimentation est sobre mais cependant exceptionnelle
. A tous les repas , est servie la soupe, plat incontournable
faite avec un peu de lard salé , des légumes
cultivés au jardin suivant la saison : (fèves , pois
, raves , choux , citrouilles ) , du pain noir fait
avec du seigle ou de l’orge les jours maigres , ou du
pain blanc fait avec du blé les jours de fêtes . Parfois
l’été , dans les prés , ils se régalent d’une tartine
de pain frottée d’ail ou d’oignon , Mmm …. Ils n’oublient
pas d’emporter quelques noix échappées à la confection
de l’huile . De plus , dans leur grenier il y a une
réserve de châtaignes récoltées avant l’hiver
.
Il
n’y a pas de viande de bœuf sur leur table car le bétail
est utilisé comme animal de trait. Seule la viande de
porc est préparée en salaisons . Le mouton est élevé
pour sa laine . Seules les volailles , les oiseaux
à la broche figurent au menu des jours de fête . Le
sanglier et le lapin préparés avec des herbes aromatiques
, sont fréquemment servis . On mange quelques fruits
secs ou sauvages ramassés dans les bois . Le lait
est toujours consommé caillé , car avec le fromage ,
c’est la seule méthode de conservation .
On
achète seulement les épices , le sucre et
le sel : denrées rares et chères .
Heureusement
, ils ont une boisson de luxe : un coup de rouge
de leur vigne!
A
l’inverse des catégories aisées , noblesse et travailleurs
sédentaires , ces hommes n’ont pas la rondeur
qui s’accentue au fil des âges de la vie (gros comme
un “muid”) . Ils sont maigres et courbés par la force
de l’habitude , comme reliés à la terre dont ils attendent
une juste récompense . Notre Etienne peut
être fier de son Père laboureur devenu vigneron
.
Ils
n’ignorent pas que dans l’ordinaire du « manant »
à cette époque , un pain de six kilos vaut cinquante
sols. Le salaire quotidien du journalier est de trois
sols . Il leur faut dix sept jours de travail pour acheter
une miche de pain . (Voir doc. Annexe histoire du pain)
.
Aussi
, pour échapper à cette misère , tous deux peinent
et suent pour récolter leur vin dont ils font
commerce , et penchés sur les sillons pendant les labours
ils rêvent au blé , à l’orge , au froment , aux
légumes qui vont régaler leur famille . Mais ,
peuvent-ils s’imaginer qu’au même moment ,
Les musiques de Bach , Rameau, Haendel , Vivaldi résonnent
à Versailles ?
Ils
sont nés “bon” , c’est vrai puisque Rousseau l’a
dit !
Cependant
, Ils prennent conscience que le "revenu
de la terre fait la richesse du pays " à
leur détriment .
Etienne
voit disparaître son grand - père Pierre à l’âge de
66 ans , le 27 juillet 1743.Deux ans plus tard, il
pleure la disparition de sa grande sœur Hélène
, âgée de 15 ans , qui est emportée par
la maladie .
En
1751 , Louis XV abandonne Machault dans sa lutte contre
les privilégiés et suspend l’application du vingtième
au clergé (impôt dû au clergé) ; cette volte-face le
disqualifie dans l’opinion populaire et enhardit les
parlements .
En
1752 , Voltaire écrit « Le siècle de Louis XIV » , marquant
un tournant historiographique . Il ne rédige pas seulement
un simple monument à la gloire d’un seul homme , il
aborde l’histoire de la civilisation en y intégrant
l’ensemble des faits . La même année , Gabriel commence
la construction de l’École militaire .
Le
14 novembre 1752 , Etienne assiste au mariage de sa
deuxième sœur Marie née le 28 juillet 1731 qui épouse
François Vernon Bernier .
A
23 ans , Etienne remarque une belle fille qui commence
à « monter en graine » . C’est Marie SEVE , appelée
aussi Marie SEYVOU ! qui habite Givors comme lui . Elle
est la fille de Ennemond Sève laboureur
décédé , et de Pernette Pitot . Marie est
née le 4 août 1729 . Elle a 28 ans .
Bien
vite , Etienne succombe aux charmes de notre belle Marie
. Comme la plupart des garçons à cette époque , notre
baratineur a sauté les étapes , il a vaincu sa timidité
. Loquace , il a su employer les mots d’amour
pour déclarer sa flamme , et comme ses ancêtres il a
pincé Marie au bras , lui a donné une bourrade
, bref ,… Etienne et Marie connaîtront la « Carte
du Tendre »…
…….
Et le « fruit du péché » est pour la mère célibataire
un lourd handicap . Elle mettra du temps pour
avouer qu’elle a « fauté » . Il n’est pas question
pour nos jeunes d’abandonner l’enfant sur un tas
de fumier ou de le déposer sur le parvis de l’église
. Pas plus d’avoir un enfant naturel qui serait exclu
de la société d’alors où chacun doit avoir une place
claire .
C’est
ainsi qu’avec le consentement de leurs parents
, Etienne et Marie vont se marier . Mais
, Marie veut porter une belle robe de mariée comme toutes
ses amies . Aussi , notre futur couple préfère attendre
la naissance imminente de ce petit être qui frémit dans
le sein de sa maman . Il viendra au monde le 24 novembre
1757 .
Tout
de suite après , le 18 décembre 1757 ,
Un
contrat de mariage est établi par le notaire Royal Me
Bavet (traduc06.wps) .
Dans
ce contrat , il est précisé qu’ils se présenteront “devant
notre mère Sainte Église à la première réquisition
de l’un deux pour recevoir la bénédiction nuptiale”
.
Antoine , en chef de famille , fait inclure dans
le contrat que toutes les affaires entreprises par l’un
deux , seront partagées entre son fils et lui . De plus
, il lui lègue les 2/3 de ses biens . Il conserve la
jouissance d’une partie de la maison , soit le 1/3 .
Enfin , le jeune couple reçoit : 1 chambre , 6 draps
, 6 oreillers .
Par
ce contrat , Etienne a la promesse de sa Mère
de posséder à la mort de son Père une somme de 300 Livres
.
Marie
SEVE reçoit de sa Mère en dot :
-
Trois cents livres
-
20 Livres sur ses gages .
-
Son trousseau : hardes , nappes , habits pour un montant
estimé de 150 Livres .
La
Bénédiction Nuptiale a lieu le 18 Décembre
1757 à l’église de Givors .
Ce
nouveau couple Boudhuile aura 7 enfants
:
Leur
premier enfant est une fille PIERRETTE qui est
née le 24 novembre 1757 . Elle vivra 68 ans et
se mariera avec Pierre Bonnebouche le 7 août 1787 .
Leur
deuxième enfant JOSEPH né en 1758 meurt en 1766
- 8 ans -
Leur
troisième enfant , encore une fille , MARIE qui
naît en 1759 . A 39 ans elle épouse Claude Ollagnier
..
Leur
quatrième enfant , enfin un garçon qui est accueilli
avec joie par les parents et les grandes sœurs PIERRE
naît en 1762 . Malheureusement , 3 ans après , en 1765
, cet enfant quitte cette heureuse famille
qui connaît alors la détresse , le désespoir car
il est le 2° garçon qui disparaît.
Leur
cinquième enfant vient au monde en 1764 . CLAUDINE vivra
70 ans . A 31 ans , elle épouse Jean Senevas .
A
38 ans , voici que notre Marie donne naissance à un
nouvel enfant , au grand bonheur de toute la famille
, ce sera leur sixième enfant : un
nouveau PIERRE voit le jour le 16 Octobre 1767 .
Etienne
rempli d’amour paternel , âgé de 32 ans est l’heureux
père d’ un fils qui va lui succéder ……!
Quatre
années s’écoulent lorsque Marie à 41 ans est à
nouveau enceinte de son septième petit . Après avoir
connu la douleur de perdre deux enfants cette maman
accueille cette nouvelle naissance sûrement avec appréhension
. Heureusement , sa fille aînée , Pierrette qui a maintenant
14 ans , s’occupe activement de la maison , de
ses frères et sœurs , de son grand-père , du jardin
, des animaux .
Elle
va devenir une seconde petite maman pour cette toute
petite sœur , appelée Marie Pierrette qui naît
en 1771, très fragile , qui va demander, sa vie durant
jusqu’en 1789 soit pendant 18 ans , des soins
particuliers .
En
1763 , par le traité de Paris , la France cède à la
Grande-Bretagne le Canada et toutes ses colonies à l’est
du Mississippi , mais récupère les Antilles et les comptoirs
indiens . L’Espagne cède la Floride à la Grande-Bretagne
et reçoit de la France l’ouest de la Louisiane .
Le
24 juin 1764 , Etienne reçoit un exploit à comparaître
dans les huit jours afin de payer les droits seigneuriaux
et rentes au seigneur Louis Croppet de Varissan (traduc09.wps)
. Suite à un jugement rendu le 18 mars 1762 , Etienne
doit payer pour lui mais aussi pour son père , en
référence au contrat de mariage . Un refus de
sa part , et tous les biens , terres , maisons
, cheptel seront saisis .
Le
sénéchal de Lyon rappelle dans le texte du jugement
que :
“ tel est nôtre plaisir ” !
Depuis
quelques années , l’influence de Madame de Pompadour
va grandissant . Choiseul dirige la France . Gênes vend
ses droits sur la Corse à la France qui est intéressée
par sa position stratégique .
En
Grande-Bretagne , l’Écossais James Watt dépose le brevet
de sa machine à vapeur , fruit des travaux commencés
depuis 1763 avec l’aide financière du manufacturier
Boulton .
LA
BOSTON TEA PARTY
Le
16 décembre 1773 , dans le port de Boston , quelques
centaines de jeunes gens déguisés en Indiens montent
à bord des navires récemment arrivés et jettent à la
mer les cargaisons de thé de la Compagnie des Indes
. Ce sont les Fils de la liberté , des patriotes américains
qui consomment ainsi le divorce entre la Grande-Bretagne
et ses treize colonies américaines . Tout commence quand
le gouvernement britannique décide de lever des taxes
douanières. Le mécontentement des Américains est
extrême , qui affirment que les Anglais ne peuvent lever
des impôts à l’intérieur des colonies sans leur accord
. Pamphlets , réunions politiques se multiplient ; la
foule s’en prend aux soldats anglais , qui n’hésitent
pas à tirer ( massacre de Boston le 5 mars 1770 ) .
Le 10 mai 1773 , la décision d’exonérer la seule Compagnie
des Indes , met le feu aux poudres : les Fils de la
liberté ripostent , en organisant ce qui restera dans
l’histoire la « Boston Tea Party » .
La
Grande-Bretagne choisit la fermeté : le port de Boston
est fermé , les réunions politiques interdites . La
population s’arme , un parti patriote se forme et un
congrès réuni à Philadelphie parle de deux pays distincts.
L’affrontement paraît inévitable . Il aura lieu
le 19 avril 1775 , à Lexington .
Ainsi
débute la guerre d’Indépendance .
Mort
de LOUIS XV en 1774 , victime de la “mort rouge”
(variole) .
Avènement
de LOUIS XVI
Turgot
est nommé aux Finances . Celui-ci remplace la corvée
royale par un impôt en argent et supprime les corporations
. La révolte gronde partout et le roi le renvoie et
le remplace par Necker .
A
la même époque , de 1765 à 1768 , la disparition d’une
cinquantaine de personnes fut attribuée à l’existence
d’un groupe de loups , dont le dernier fut tué en 1787
. Ceci se passait dans la région du Languedoc-Roussillon
, entre Saint-Flour et Marjevols . Il s’agirait plutôt
d’une affaire criminelle . Mais cette affaire alimenta
l’imagination , transforma ces loups en bête mythique
: “la bête du Gévaudan” .
La
Fayette et d’autres volontaires européens rejoignent
les “Insurgens” dans leur lutte pour l’indépendance
contre l’Angleterre .
Le
19 mai 1776 , Necker doit démissionner . Remplacé par
Calonne , celui-ci poursuit la même politique d’emprunts
pour faire face à la crise financière .
A
cette période , l’Europe est gouvernée par des souverains
tels : Charles IV en Espagne , Pierre-Léopold
II en Allemagne , Christian VII au Danemark , Frédéric-Guillaume
II en Prusse , Catherine impératrice de Russie . L’Italie
est partagée entre les Républiques de Venise , Gênes
, Modène , Toscane , Parme , Naples et Sicile avec le
pape Pie VI .
En
1776 , Etienne perd son Père , Antoine . Ils auront
vécu ensemble 41 ans .
En
1780 , Etienne produit toujours du vin de
ses vignes qui est un signe d‘aisance.Il en
vit . Il est marchand de vin .
Pour
la première fois , il a un problème pour se faire
payer une dette d’un de ses clients:
Didier
Coste , également marchand de vin à Rive de Giers
, lui doit : 240 Livres qui correspondent à 6
pièces de vin ou 8 livres l’anée !
Il
fait à son tour une requête ...( traduc.15wps ) pour
le contraindre à rembourser sa dette .
Il
initie tout jeune son fils Pierre à l’entretien
de ses terres . Il fait partie des laboureurs dont la
seule récolte est le VIN qui donne force et santé
. On murmure que la qualité est très mauvaise pour
certains vignerons , une piquette qu’ils obtiennent
en faisant passer de l’eau sur le moût et le bois des
grappes une fois celles-ci égrappées …..sauf ,
bien sûr, celle de notre famille !
Durant
la seconde moitié du règne de Louis XV , la propriété
paysanne se morcelle à l’infini (surtout les vignobles)
et les paysans finissent par représenter près
de 90% du nombre de propriétaires . C’est l’étendue
de ces domaines qui détermine les diverses classes paysannes
. Pour vivre correctement il faut posséder Cinq
Hectares . Ceux qui remplissent ces conditions
constituent une sorte d’Aristocratie villageoise: La
Classe des Laboureurs . Le plus grand nombre possède
au plus 1 Hectare .
Nos
AIEUX sont ambitieux , ils calculent , comptent
, échafaudent des projets , ne mesurent pas leur peine
, car , une seule pensée les hante : épargner
et employer ses économies pour acheter des terres .
Le
22 septembre 1784 , par devant le Notaire Royal , Etienne
passe un acte d’achat à André Chèze , bourgeois
, pour :
-
1 terre de 2 bicherées appelée Coignet
à Givors:
-
1 “ 2
“ “
Piport “
:pour 500 L IVRES
(environ
9500 F 1999 )
-
1 bois 12
“ “
Barberet “
:
Cet
achat représente : 58 800 Mètres carré soit
environ 6 hectares (traduc18.w).
Le
fruit de leur effort est bien récompensé !
Outre
la maison de la Badolière , Etienne possède une autre
maison située au Bourg de Givors qui comprend
2 chambres , 1 cellier , 1 grenier et 1
Chenevier , que l’on retrouvera dans son testament .
Etienne
est devenu “un Aristocrate Villageois de
la classe des Laboureurs” !!
De
son côté , Pierre Chevrottier , boulanger et voiturier
à Saint Andéol le Château , achète la vigne dite de
Berry à Claude Coignat ( traduc16.wps ) . Cette
vigne se retrouvera plus tard , faisant partie des biens
Boud’huile , au moment du rachat de la boulangerie par
la famille Fournier .
Nous
retrouvons , aussi , l’achat de Claude Coignat à Claude
Lagier d’une partie de la future maison des Boud’huile
à St.Andéol .(traduc17.wps)
Sur
l’arbre généalogique de la famille , figure , de la
même génération qu’Etienne , PIERRE BOUDHUIRE
né en 1727 , qui se mariera avec Élisabeth Verzier
le 18 janvier 1757. Ils auront dix enfants dont Antoine
, Jean-Pierre et Louise Boudhuile née à Givors le 7
septembre 1769 .
Pourtant
, à son tour , le 12 février 1785 , à l’âge de 50 ans
, soit 9 ans après son père , Etienne malade
meurt en laissant sa femme et ses jeunes enfants.
“Détenu
de maladie corporelle , néanmoins Sain de tous ses Sens
, Parolles , Ouy” .
Il
prend soin de dicter ses dernières volontés ,
par testament dûment établi par le Notaire Royal..(traduc19.wps)
A
son épouse , en laquelle il a toute confiance
, il lui lègue :
-
la propriété de tout son Mobilier ( or, argent, monnaie,
meubles, effets, outils d’agriculture, bestiaux)
-
300 Livres .
-
la jouissance de ses autres biens et immeubles .
A
son fils Pierre , héritier mineur âgé de 18 ans
, il lègue :
l’intégralité
de ses biens qui lui seront rendus par sa mère
à sa majorité . Il devra néanmoins laisser la moitié
de la jouissance à sa mère .
A
ses filles cadettes , Claudine et Marie , Deux
cents Livres pour chacune .
A
sa fille aînée , Pierrette , il lègue :
-
1 Maison située au Bourg de Givors ( cellier ,
2 chambres , grenier)
-
1 Terrain de Chenevier .
-
( particularité : elle rendra 100 Livres à son frère
pris sur les 300 Livres donnés par son grand-père à
sa mort . De ce fait , elle reçoit comme ses sœurs
200 livres )
Pierrette
a 28 ans . Elle va continuer à s’occuper ainsi
de sa petite sœur dans sa propre maison que lui a légué
son père à sa mort . C’est 2 ans après la disparition
de cette enfant de 18 ans que notre vaillante aînée
va pouvoir fonder son propre foyer en épousant Pierre
Bonne bouche .
Comme
son Père Antoine , Etienne demande que dans l’année
de sa mort soient célébrées trente messes de Requiem
, dont 10 à haute voix et le” Surplus” à voix basse
.
Etienne
était-il peu assuré d’aller au Paradis ? était-il en
état de péché pour commander tant de messes
(
le double par rapport à son Père ) ? ou bien le
Curé juge t’il que cet aristocrate laboureur a plus
de péchés à se faire pardonner , sûrement … donc il
mérite plus de prières ..... “Muni du Signe
de Croix”,
-
entouré de toute sa famille : sa femme ,
son fils , ses filles , son gendre et ses
cousins.
-
entouré de ses amis : A.Dumaine , A.Vaganay, F.Fresson
, P.Remilly, P.Mouton, A.Vessière , G.Micary
.
Etienne
quitte ce monde dans lequel il s’est battu comme
un guerrier pour acquérir une position plus confortable
pour sa famille .
Au
son des cloches de l’église , le Glas sonne pour Etienne
qui est enterré au cimetière de la paroisse de Givors
le 12 Février 1785 . ( traduc19wps)
Particularité
: de la génération d’Etienne Boudhuile ses filles se
sont unies aux familles BONNEBOUCHE , OLLAGNIER , SENEVAS
.
Pendant
les dernières années de la vie d’Etienne , un
sentiment de protestation est né dans la majorité
agricole qui veut défendre ses intérêts : rappelons
que les paysans ne sont pas propriétaires à part entière
. Seul le seigneur est possesseur du sol , en plus il
reçoit les droits féodaux , sans compter la fidélité
et le respect .... cette arrogance est le
comble de ce que peut supporter ce monde de travailleurs
.
Un
syndic est alors choisi parmi les notables . Mais
il faudra attendre 1787 et la tardive réforme
de Louis XVI pour que l’administration de la cité de
Givors soit confiée à un Corps Municipal de 9
membres nommés mais non élus .
Malheureusement
, Etienne ne sera pas présent le 4 Août 1789 pour
fêter l’annulation des Droits Féodaux .
Nous
sommes à la veille de La REVOLUTION !...encore... Louis
XVI..
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