9°
GENERATION
Début
du XIX° Siècle
1°
EMPIRE
Règne de CHARLES X - LOUIS
PHILIPPE - NAPOLEON III
Pierre
Boud’huile est né le 12 Février 1809
PIERRE,
(quatrième Pierre de notre lignée directe)
est fils unique et vivra 51 ans .
Pour
l’époque , il est un enfant de parents âgés qui vivent
une période historique bouleversée .
Son
enfance se passe à Givors juste après la tourmente
de la Révolution , mais cependant dans le chamboulement
de la société d’alors ...
Il
va être le premier témoin des prémices de l’émergence
de nouvelles forces politiques et d’idéologies qui vont
jouer un rôle fondamental lors de ce nouveau siècle
: le 19 ème .
En
1800 , Givors compte 2695 Habitants . (
soit 1000 âmes de plus en 1 siècle ) . Cette population
va grandir très rapidement et passera à 4000 au
cours des prochaines années .
C’est
le Rhône qui est la source de toutes les transformations
économiques et de la croissance de Givors. La cité agricole
et féodale se mue en une cité industrielle
et commerçante .
Pendant
sa jeunesse , Pierre ira à l’école . En 1814 , s’ouvre
la première école religieuse . Malgré leur peu
de talents , les instituteurs forment leurs
élèves au calcul , à l’écriture , à l’orthographe.
C’est
ainsi que nous constatons que tous les actes notariés
sont signés par Pierre . Il est le premier de
la lignée à savoir écrire .
Les
nouvelles arrivent tardivement , mais elles arrivent
.....
-
Il sait par son médecin que Monsieur Laennec a inventé
en 1819 le stéthoscope et qu’il faut dire 33 ...
33...33.....
-
Il apprend que Napoléon est mort en 1821 à Saint Hélène
. Il reste impressionné par ce personnage qui a marqué
l’époque de son Père dès 1793 pendant 11 ans sous le
nom de Bonaparte et ensuite pendant encore 11 ans sous
le nom de Napoléon !
-
Il sait aussi que maintenant , le Dimanche est un jour
férié !
-
Mais un événement mondial va lui échapper ... Depuis
1812 un volcan se réveille dans l’île de Java, le mont
Tambora situé à l’est de l’île dans la presqu’île de
Sanggar . Du 5 au 10 avril 1815 une première série d’explosions
prit place , encore bénigne ... mais dont le vacarme
était audible à 1 400 kilomètres de distance .
Au
10 avril , à 19 heures , la paroxysme eut lieu .
Trois
colonnes de flammes montèrent à 50 kilomètres d’altitude
en même temps que se liquéfiait littéralement le sommet
de la montagne . Vers 22-23 heures , les flammes retombaient
, la Caldeira était formée de six kilomètres de diamètre
. Dans l’aire environnante , des centaines de villages
furent anéantis :
86
000 morts ! Cet événement resta totalement ignoré
des médias de l’époque , européens et nord-américains.
La montagne explosée n’avait plus que 2 850 mètres
d’altitude au lieu de 4 300 mètres avant cette catastrophe
. Il faudrait imaginer pour le Mont-Blanc une réduction
du même genre ... On estima à 150 kilomètres cubes de
cendres et débris divers dans l’atmosphère .
La
répercussion fut que l’éclipse lunaire de juin 1816
fut impossible à observer à Londres . Les vendanges
furent très tardives . Les récoltes très faibles firent
monter les prix et accélèreront l’émigration vers les
Etats-Unis pour cause de misère . La démographie souffrira
à son tour : certes , on n’est plus au temps de Louis
XIV , quand une forte famine pouvait faire un million
de morts . En France , la disette de 1816-17 occasionne
quand même 20 000 décès supplémentaires par sous-nutrition
et épidémies opportunistes .
Les
soubresauts de l’économie ainsi provoqués dureront jusqu’en
1818 et la vraie reprise économique, post napoléonienne
ne démarrera vraiment sous notre restauration qu’à partir
de 1819 .
En
1824 , LOUIS XVIII meurt , vive
CHARLES X ....
A
la mort de son père , Pierre hérite de tous les biens
qui restent dans la famille . Il est ouvrier tailleur
d’habits à Givors et propriétaire . (voir Doc. Annexe
histoire du tailleur).De plus , il réalise , grâce
à son père , le rêve des Boud’huile : posséder des terres
et avoir, aussi , un métier qui le différencie du monde
des paysans . Le poids des traditions et les forces
du renouveau le poussent à faire partie des professions
artisanales et libérales .
Pierre
, orphelin , se retrouve bien seul . Il lui reste la
famille de ses tantes paternelles : Ollagnier , Bonnebouche
, Senevas . Ainsi que la famille de ses deux
oncles maternels Antoine et Jean Pierre Boudhuile .
Oncles , tantes , cousins sont tous heureux de l’accueillir
.
Par
sa nouvelle profession , il a une nouvelle ouverture
d’esprit . Les tailleurs d’habits qui ont l’habitude
de courir de la ville à la campagne en passant
dans les maisons pour prendre et livrer leur commande
, ouvrent les yeux sur les nouvelles façons de
vivre de la population et sur tous les faits
et gestes nouvellement acquis .
Dans
ses nouvelles relations , il remarque puis courtise
Marie Jacquemont
“tailleuse" ... d’habits bien sûr .
Elle se confectionne suivant la nouvelle mode
instaurée alors , un corset très serré pour avoir
une taille de guêpe , et porte un corsage décolleté
avec des manches gigot .
Quel
dommage que les photographes ambulants qui sillonnent
le pays ne se soient pas arrêtés à Givors !
Car
depuis 1823 , NIEPCE a inventé la photographie
...
Le
vingt et un mai 1830 Pierre 21 ans et Marie
19 ans se marient .
En
dot , elle reçoit , outre son trousseau et ses bijoux
d’un montant de deux cents francs , une terre labourable
de 19 ares en la plaine de Givors , lieu
de Garon .
Maître
Vacheron , notaire à Givors, établi le contrat de mariage
(traduc39.wps) . Marie Jacquemont est la fille
de Jean Baptiste Jacquemont , marinier . Sa Mère , Marie
Gonnard , est défunte. Son frère travaille à la
Verrerie Robichon de Givors . On constate l’ouverture
des traditions familiales , la nouvelle épouse
n’est pas issue du milieu des laboureurs .
Le
contrat de mariage stipule “séparation des biens”.
Une
présence bien remarquée à ce mariage : Tante Marie
Boud’huile est témoin !
Le
jeune couple s’installe dans la maison familiale du
Bourg , place du Marché au territoire de Cras .
Ce
que notre Pierre admire le plus de cette révolution
industrielle , c’est le Chemin de Fer qui relie
Givors à Rive de Gier , puis à Lyon , grâce à la machine
à vapeur .
La
France compte alors 32,5 Millions d’habitants , soit
5 millions de plus en quarante ans .
A
ce moment , des évènements graves se produisent en France
:
ce
sont “ les trois glorieuses ” .
les
27.29.30 Juillet 1830 ( émeutes , oppositions
, prise du Louvre , Tuileries )
CHARLES
X abdique . Vive
LOUIS PHILIPPE !
De
cette époque , par réaction contre la raison tyrannique
qui règne , nous assistons à la naissance du Romantisme
:
-
La Martine qui se promène à quelques kilomètres
plus hauts ( Beaujolais )
-
Mme. de Staël qui exprime les tourments de l’âme ...
-
Chopin à son piano et ses sonates...
-
Georges Sand à ses écrits ...
Participent
également :
Victor
Hugo // Stendhal // Balzac // Musset // Goethe //
Liszt
// Rossini // Beethoven et sa 9°. // Berlioz //
Delacroix
En
1832 , naissance de leur premier enfant :
MARIE
La
famille est encore établie à Givors. La croissance
de cette ville et l’augmentation de la population ,
incitent notre “tailleur d’habits” à s’installer confortablement
dans cette nouvelle profession.
Le
29 janvier 1834 , il fait un emprunt de cinq cents francs
au Sieur Fleury Guichard propriétaire marinier et voisin
, afin d’acheter différents tissus (traduc41.wps)
.
L’obligation est faite chez maître Vacheron , notaire
à Givors .
A
ce moment , Pierre et Marie possèdent l’intégralité
de leurs biens communs à Givors .
Le
couple est attiré par le calme qui règne à Saint Andéol
Le Château , à sept kilomètres de Givors où par ailleurs
vivent leurs amis Fournier . Givors devient une
ville très bruyante , poussiéreuse par l’industrie naissante
. Ils forment le souhait de venir prochainement s’installer
dans cette campagne .
En
1835 ,” un pigeon voyageur” lancé à Londres à destination
de Paris s’égare au dessus de Givors. C’est la première
agence de presse de Charles Havas ,
...
qui annonce la naissance de Marguerite deuxième
fille au foyer Boud’huile .
En
1836 ,
THIERS
devient Président du Conseil .
Louis Napoléon Bonaparte , neveu de Napoléon 1°
échoue dans un coup d’État
Charles
X meurt .
Le
13 février 1837 ( traduc44.wps) , un autre emprunt de
Mille francs est effectué pour couvrir l’échéance de
la précédente . Le notaire , Maître Vacheron effectue
cette opération auprès d’une rentière veuve ,
Madame Jeanne Marie Ravichon .
L’ensemble
de leur bien estimé à 3000 Francs ( lieux du Bourg et
de Garon ) est hypothéqué. traduc444.wps)
.
La
veuve de Joseph Ravichon , Jeanne Marie Baudrand , le
13 février 1837 fait état d’un bordereau hypothécaire
pour garantir l’obligation faite à Pierre Boud’huile
et non remboursée (traduc46.wps) .
En
Grande-Bretagne , “Les Aventures de M.Pickwck” atteignent
le chiffre record de 40.000 exemplaires vendus . “Les
Aventures d’Olivier Twist” marquent le début de la croisade
sociale de Charles Dickens contre les injustices sociales
. De son côté , Edgar Poë publie “Les Aventures de Gordon
Pym” premier roman à caractère fantastique .
Quelques
mois plus tard , le 24 mai 1837 , notre couple quitte
donc Givors pour s'installer à Saint Andéol le
Château qui était avant la révolution une paroisse du
Lyonnais . Ce petit bourg a été en 1817 le théâtre d’un
petit et anodin soulèvement bonapartiste : 3 citoyens
furent guillotinés.
Pierre
se fait délivrer par la mairie de Givors un certificat
de bonne mœurs , contre-signé en arrivant à St Andéol
(traduc45.wps) .
Ils
s’installent dans leur future maison familiale qu’ils
achèteront le 26 décembre 1838 ( cadeau de Noël !) Ce
bâtiment comprend : une cave , un rez de
chaussée , un premier étage , un grenier .
Cette
année là , la première baignoire en zinc fait
son apparition dans les familles de la bonne société
!
Pour
l’achat de cette maison , ils font un nouvel emprunt
de 1.000 Francs par obligation à M. Rivoire/ M.Journoud
( traduc47.wps) à l’étude de Maître Fournier
de St. Andéol . Léonard Rivoire , qui avait prêté mille
francs cède sa créance à Jean -Antoine Journoud
le 23 février 1840 . Ils signent ce transport de créance
chez le même notaire .
Jean
Claude Marchand gagne un procès qui s’est effectué le
vendredi 1 septembre 1837 au tribunal de l’hôtel de
ville place des Terreaux . Le 13 octobre 1837 , un jugement
du tribunal de commerce de Lyon , confirme et condamne
Pierre Boud’huile et Jean-Pierre Colonban . Ils sont
absents à l’audience . C’est une sombre histoire de
billet à ordre non payé , ensuite protesté . (traduc466.wps)
Notre
couple et leurs deux filles accueillent avec joie la
venue au monde , le 23 mai 1839 de Jean-Charles. Pierre
se précipite à la mairie de Saint Andéol accompagné
de Julien Citron , menuisier , et de Pierre Targe ,
cardeur de soie pour enregistrer la naissance .
Ce
pauvre Jean-Charles décèdera le 27 mars
1840 à l’âge de dix mois , victime de maladie.
Il
faut savoir que la mortalité infantile est toujours
importante . Elle fauche 25 % des enfants avant leur
première année , et 40 % avant leur quatre ans .
En
1842 , la publication en feuilleton dans Le journal
des débats des “Mystères de Paris” d’Eugène Sue est
un succès sans précédent et vaut à son auteur une immense
popularité .
L’année
suivante , le duc d’Aumale s’empare avec 500 cavaliers
à Taguine en Algérie , de la smala d’Abd el-Kader (23.000
personnes) ; ce dernier se réfugie au Maroc. Bugeaud
est fait Maréchal .
Le
7 Janvier 1844 , Pierre en souvenir de son enfance
et de ses parents , va conclure l’achat d’un terrain
tout près de sa maison . Il achète un tènement de terre
et une vigne aux Plantées de 38 ares 63
d’une valeur de 1000 Francs . Il a l’intention
de produire à son tour du vin sur les coteaux
ensoleillés !
La
même année ,
Le
huit novembre à cinq heures du soir , coup de
clairon du garde-champêtre dans les rues du village
qui annonce la naissance de :
Henri
Noël: le premier Boud'huile de notre lignée né à Saint
Andéol (traduc.49wps)
Le
Père a 36 ans , la Maman a 33 ans . c’est leur quatrième
enfant !
Heureux
, Pierre se présente à la mairie de St Andéol le lendemain
à huit heures pour déclarer la naissance de son fils
. Il est venu avec son voisin Julien Citron menuisier
à la retraite , et le garde champêtre Ennemond Champin
. Ils vont être les témoins requis en présence
du Maire Mazuyer .
Trois
ans plus tard , le huit novembre 1847 Etiennette Fournier
, épouse de Mathieu, boulanger de Saint Andéol,
donne naissance à la petite Catherine future de
Henri Noël ! On retrouve les mêmes témoins , à croire
qu’ils sont à demeure au café du coin !!
On
assiste à Paris , à Givors , partout en France à :
-
Des grèves qui éclatent dans les houillères de la Loire
, après une baisse des salaires .
-
De mauvaises récoltes qui provoquent de nombreux troubles
.
-
Des pillages de boulangeries car le prix du blé a doublé
.
-
Des faillites qui se multiplient . (en 1847 , la Banque
de France élève à 5% le taux de l’escompte pour remédier
à la crise monétaire et commerciale qui va mettre 700
000 ouvriers au chômage ).
En
1848 , le 23 février , c’est le soulèvement à Paris
.
LOUIS
PHILIPPE abdique .
La
nouvelle se répand dans toute la France , et le 26 à
Givors , un nouveau conseil municipal est formé :
on
trouve un Bodhuile , commis teneur de livres .
PROCLAMATION
DE LA REPUBLIQUE : constitution de la II°
république
(
pouvoir législatif à une assemblée , pouvoir exécutif
à un président élu pour deux ans )
LOUIS
NAPOLEON BONAPARTE ( neveu de Napoléon 1° )
est
élu Président de la République : Le 10 Décembre 1848
.
Georges
Sand publie “La Mare au diable” et Frédéric Chopin achève
“La Barcarolle” .
Daumier
se fait connaître en faisant paraître ses premières
caricatures .
Monsieur
Singer commercialise les premières machines à coudre
.
Alexandre
Dumas publie “les trois mousquetaires” qui enthousiasment
notre Pierre
Emily
Brontë fait pleurer Marie et Catherine avec “les Hauts
du Hurlevent”
Plus
tard , le 4 octobre 1849 , Pierre et Marie assistent
leurs jeunes amis . Il s’agit d’une Promesse de mariage
qui est signée par le curé Moulin , entre Jean-Marie
Poirieux et Claudine Joanon ( traduc50.wps ) .
Le
22 novembre 1851 , Philippe Pichat signe une reconnaissance
de dettes devant Antoine Bazin huissier à Givors , au
bénéfice de Pierre Boud’huile ( traduc51.wps ) .
Le
Président de la République , Louis Napoléon s’arroge
beaucoup de droits :
Interdiction
du droit grève , suppression de liberté
de la presse et d’association .
Ce
qui déclenche un Coup d’état , suivi d’une Nouvelle
Constitution et enfin , la Restauration
de l’Empire .
Louis
Napoléon devient : NAPOLEON III Second
Empire le 2 décembre 1852
En
Janvier 1853 , Napoléon III prend pour épouse Eugénie
de Montijo , espagnole .
Et
un mois plus tard , grande liesse dans notre famille
!
Le
21 Février 1853 , Marie , fille aînée a 21 ans , prend
pour époux Blaise BOIRON né le 18 septembre
1823 , cultivateur à Saint Andéol . Elle s’est constituée
son trousseau , et reçoit en dot cent Francs .
En
début d’année 1853 , Pierre demande au bureau des hypothèques
de Lyon un état de sa situation (
traduc499.wps ) .
Sur
ce document , les époux Boud’huile sont encore
propriétaires à Givors de leur bien consistant
à “un tènement de bâtiments , jardin , verger
, sis au quartier de Montuy” . Cette propriété
couvre leur dette de 1800 francs .
Par
retour , il reçoit un état daté du 4 janvier de cette
année .
N’ayant
pas de règlement de Pichat , Pierre est
obligé de faire une citation le 15 janvier 1853 contre
Philibert Pichat de St Romain en Gier qui lui doit 110
dix francs , plus les frais d'huissier , pour la fourniture
d'habits et de marchandises impayées
(
traduc53.wps ) .
Notre
tailleur d’habits officialise son métier de vigneron
, afin d'améliorer sa situation financière. Le 31 mars
1853 , Pierre reçoit de la mairie une copie certifiée
de la Préfecture de Lyon , lui donnant l'autorisation
de vendre son vin à son domicile les jours de foire
de St Andéol ( traduc52.wps ) .
Il
installe à chaque marché , dans sa cour , un stand
pour attirer les clients.
Le
6 Octobre 1855 , nouveau mariage avec nouvelle
surprise :
Marguerite
deuxième fille âgée de 20 ans , mineure , épouse son
cousin Pierre Boud’huile né en 1828 . Ce cultivateur
de 28 ans habite à Saint Andéol également . Ils
n’auront pas de descendance ... ouf !
Le
petit dernier , Henri-Noël , reste seul au foyer de
ses parents .
Sans
avoir fait de testament , Pierre décède le 29
Juin 1860 , à l’âge de 51 ans. Marie se retrouve
seule avec Henri Noël encore mineur.
Mathias
, Léa : ce Pierre est le TRISAÏEUL de votre Papi
Henri !
...............Nous
sommes sous le Second Empire : NAPOLEON
III ................
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