Nous
regrettons beaucoup , mais entre le temps de l’Homme
de Cro-Magnon jusqu’aux années récentes de 1500 , nous
n’avons trouvé aucune trace de la famille BOUD’HUILE
!!…...
Nous
avons deux parents et quatre grands-parents . Ces quatre
grands-parents en avaient eux-mêmes quatre,
qui en avaient autant ... Le nombre de nos ancêtres
double à chaque génération : 2, 4, 8, 16, 32, 64, 128,
256, 512, 1 024, 2 048, 4 096, 8 192 ...
C’est
ainsi que depuis le règne de François I° ( 1515-1547
) à votre génération , c’est-à-dire environ
cinq cents ans qui ne représentent pas un si lointain
passé dans l’espace temps , Léa , Mathias , Marion
, Thomas, Robin , Fanny et Romain vous
avez environ 16 384 grands parents .
Nous
allons nous attacher plus particulièrement aux ancêtres
de la famille « BOUD’HUILE » dont le nombre approximatif
serait de 4096 ......
D'où
viennent-ils et pourquoi ce nom Boud'huile ?
Nous
avons toujours été intrigués par ce nom : Boud
apostrophe Huile !!
Tante
Catherine appelée aussi Marraine , soeur de votre arrière
grand-mère , est issue de Saint Andéol le Château
près de Givors ( Rhône ) . Ainée de sa génération
, elle a transmis à son tour à l’ainée de la génération
suivante Marie Paule ( grand’mère de Robin , Marion
, Thomas ) , un vieux coffre en bois contenant beaucoup
de documents anciens concernant sa famille établie
, à l’origine , à Bans .
Interrogée
, elle nous a fait part également d’une “ légende “
selon laquelle : “Venant du midi de la France et remontant
le Rhône sur des chalands , cette famille vivait de
la vente des "bouts de suif" ( d'où Boud'huile
) .”
Plusieurs
hypothèses peuvent être envisagées :
La
première hypothèse :
A
leur manière , nos ancêtres étaient-ils des aventuriers
? Ont-ils fait eux aussi leur « Paris-Dakar
? »...!
On
peut donc penser que ces mariniers contribuèrent au
développement du commerce fluvial autour des années
1400 à 1600 jusqu’à Givors ...
Deuxième
hypothèse :
Nous
avons fait une recherche dans un village voisin , Pujaut
, dans lequel se trouve une rue « Boud’huile » ! Un
habitant spécialiste de l’histoire locale , nous
explique que dans ce passage se trouvait autrefois “un
moulin à huile au bout du chemin” ... Aucune personne
n’a donné ou porté ce nom .
Troisième
hypothèse :
Dans
les explications de noms trouvés à la Médiathèque
Ceccano d’Avignon , “Boudu “signifie “petit canal”
..Nous pouvons aussi supposer que des “Boudu” habitaient
le long du canal de Givors . Peut être aussi que l’on
débarquait l’huile d’olive des bateaux à l’embouchure
du canal sur le Rhône , et qu’ils sont devenus ainsi
les Boudhuille .....
Quatrième
hypothèse :
Notre
recherche sur Internet auprès d’un généalogiste , nous
enseigne qu’il existe en Occitan et en Provençal
les
noms de :
bodolh et
bodolha qui désignent un petit homme replet .
bouduire
qui
signifie petit
homme gros et joufflu .
boudoun
-
grosse
sonaille.
boudounet -
ventrue
.
Bref
, à partir de là , imaginons vers 1400 , (pourquoi
pas ?) un Bouduire venant de l’Ardèche, s’installant
à Bans, cultivant des noyers , et fabricant de
l’huile ..... Il devint... Bodhuile phonétiquement (
accent du midi , patois provençal non compris à Bans
).
En
relation avec les mariniers de Bans , ses voisins et
amis , il fait venir de l’huile d’olive, du suif , et
avec les erreurs d’écriture successives , le nom se
transformera en Boud’huile .
Dès
le sixième siècle , les moines bénédictins des couvents
de Grigny , de Saint Mamert à Vienne , de Saint Ferréol
de Givors , puis de Savigny au neuvième siècle , enfin
de Taluyers , furent les propagateurs de la religion
catholique dans nos pays jadis entièrement boisés
. Ils y installèrent et y attachèrent à l’agriculture
les paysans
gallo-romains
, les anciens Atheux ou Etusiastes , dont les
pratiques druidiques ne s’étaient pas améliorées par
la pénétration du paganisme romain . Ces premiers habitants
refoulés des vallées par les invasions étaient heureux
de trouver un abri sur les montagnes et dans les bois
, contre les incursions sanguinaires des Sarrasins au
8° siècle .
Les
premiers habitants de notre contrée furent des bûcherons
et des chasseurs . Régénérés par le baptême , ils reçurent
les noms de la Vierge Marie , des premiers apôtres :
Pierre , Jean , Mathieu , Etienne . Ces noms devinrent
les noms de nouvelles familles chrétiennes et étaient
transmissibles . Le fils aîné devant toujours porté
le nom de baptême de son père . En cas de décès de l’aîné
, si la famille avait encore un enfant , il recueillait
le nom de baptême du défunt .
C’est
François 1° qui créa en France par un édit en 1543 l’état
civil et le confia au clergé des paroisses .
Suivant
une étude développée , l’origine de la plupart des noms
de famille en France daterait , environ du XII° siècle.
Vers
cette époque , les serfs s’étant successivement affranchis
, chacun d’eux , en conquérant une individualité plus
distincte , en s’initiant à la liberté personnelle et
en détachant sa famille de l’arbre seigneurial , aurait
peu à peu cessé d’être désigné uniquement sous un nom
de baptême et sous celui de son seigneur .
Ces
nouveaux noms choisis par les premières générations
de chefs de famille libres , sembleraient pouvoir se
diviser en cinq classes distinctes :
-
La masse des affranchis industriels .
-
La masse des affranchis agricoles .
-
La masse des affranchis à une fonction bourgeoise .
-
Certains sont appelés suivant leur physique ou leur
caractère .
-
Enfin , ceux qui ont conservé leur nom de chrétien ou
de baptême .
Pour
terminer , nous pouvons évoquer la thèse établit en
1912 / 1915 par le curé Grandjean d’Echallas au sujet
des noms de familles de notre région . Nous retenons
quelques passages significatifs :
« Les
bouviers s’appelaient Boudhuire ou Bodhuire , du grec
bous , par le latin bos , et le patois bou , bœuf et
Ducere conduire , mot qui est resté dans le patois adhuire
, du latin adducere : amener . Depuis 100 ans à peine
, l’r de ce mot est devenu l par altération d’écriture
. La boucle du r s’étant élevée , tandis que son coudé
à droite s’est adouci jusqu’à disparaître dans les transcriptions
d’actes , et a fait Boudhuile . »
Plus
certainement , dès 1692 , nous avons l’évidence que
le travail de la terre était la source de leur vie.
Ils sont alors Cultivateurs , Laboureurs ,
louent leur travail et deviennent Vignerons ....
Très
intéressés par la lecture des divers actes en notre
possession , nous avons voulu en savoir
davantage sur cette branche maternelle de notre famille
; aussi nous sommes allés consulter les archives diocésaines
, c’est à dire les registres des églises récupérés à
la Révolution par la mairie de Givors , pour vérifier
certains faits , et sans remonter jusqu’à Luçy ... Nous
constatons que le premier Boud’huile officiel figure
sur les registres dès 1557
Toujours
à la recherche de nos origines , Georges est venu nous
rejoindre à Saint Andéol le Château où nous lui avons
inoculé le virus de la recherche …. !
C’est
ainsi qu’il dépouille tous les registres d’état civil
et analyse les différentes branches Boud’huile à Loire
sur Rhône , Longes , Echalas , Trèves . Et le
hasard veut que , miracle il découvre un lieu-dit
« Dhuire » ce nom rejoint la définition provençale
« bouduire » petit homme gros et joufflu ! Sur
le registre de Trêves , on trouve dès 1557 , un Benoît
Bodhuire . On retrouve les lieux-dits Haut Dhuire signifiant
clarté et Bas Dhuire pénombre .
Il
agrandit alors ses recherches et nous fait
découvrir le sanctuaire des Archives Départementales
de Lyon … où sont centralisés l’ensemble des documents
anciens : naissances , baptêmes , mariages , décès ,
actes de mariage …
Imaginons
qu’un de nos ancêtres répondant à une question
:d’où vient tu ? Et répondant Dhuire , mais de la Basse
Dhuire ? Non du bout Dhuire ! Et il devint Boudhuire
…. A moins qu’il ait donné son nom à ce hameau …
Sur
la carte dite “ de Cassini “ ( 1714-1784 ) nous
retrouvons le lieu et les environs où vécurent nos aieux
.
Voici
donc la dernière hypothèse de notre nom , et certainement
la plus vraisemblable . A chacun de choisir celle qui
lui convient le mieux !
Le
périple de nos ancêtres se trouve dans un quadrilatère
de Saint Andéol le Château à Trêves , en passant par
Echalas puis à Givors et Loire sur Rhône .
Nous
allons vous transcrire l’histoire vécue et romancée
contenue dans ce « coffret » qui a été transmis à travers
les générations , et qui est donc celle de nos
arrières , arrières , arrières .... grands parents.
Après
la constitution de cet Arbre Généalogique , nous
constatons qu’il y a plusieurs branches de familles
Boud’huile . Considérant les dates de naissance et le
nombre de descendants qui ont vécu dans la région de
Givors , nous pouvons déduire qu’ils se
sont établis dans cette région bien avant 1500
........
Laissons notre imagination courir ... de leur
histoire à la nôtre ....
Ces
Hommes et ces femmes ont pour point commun, d'avoir
été nos ancêtres.
A
ce titre, ils ont été à la fois, les batisseurs de votre
personnalité, les auteurs de vos jours, les responsables
de votre identité.
Mes
chers petits,
un
des maillons de votre ADN remonte....
à
Jean BOUDHUYRE, né à Bans en 1612, notre branche directe
Mais
aussi à Benoît BOUDHUIRE né à Echalas en 1557.
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