Chroniques
Paroissiales annuelles du Curé de CHASSAGNY
Les
premiers écrits remontent à 1630 , illisibles
En
1714 commence les annotations du curé Garrel :
Nota
: que de cent soixante bêtes à corne qu’il y avait à
Chassagny en 1714 , il en est morte cent trente trois
. Six vaches et vingt sept bœufs, d’une espèce de maladir
contagieuse qui a commencé au mois d’avril de l’année
dans la paroisse de Chassagny et qui a été presque générale
dans toute la France . De tous les remèdes qu’on a expérimenté
, on n’a pas pu en trouver contre cette maladie
, de sorte qu’il n’est resté que vingt sept vaches qui
ont été en partie malades .
Jean
baptiste Garrel curé.
1733
Acte
de visite de Blaise de Chassagny le 25 octobre
1733
Gagad
Doverneys docteur en théologie , curé d’Orléans , Archiprêtre
de Mornans
1764
Ce
qui s’est passé de plus Remarquable en 1764
L’année
1764 a été des plus tristes et des plus affligeantes
pour la France qui perdit celui qui était né pour
la commander ; Louis Dauphin fils unique de Louis 14
prince religieux qui possédoit toutes les vertus
, mais principalement une foi pure et éclairée , un
attachement sincère a la saine Doctrine , un amour
tendre pour l’église , et pour ses décisions un respect
digne du fils aîné de cette mère de tous les chrétiens
. Il avait acquis une science peu commune dans les personnes
de son Rang ; non seulement in connaissait a fond
l’histoire de la nation , mais il connaissait encore
l’histoire des Royaumes de l’ europe , et principalement
des puissances voisines de la France . Il possédait
la marine , l’art militaire, le commerce, les différentes
branches du gouvernement et des finances de façon
a étonner les gens du métier dans les conversations
; avec cela jamais prince ne fut plus modeste ; Ce n’était
que dans ses entretiens familiers avec quelques confidents
et quelques amis , ou malgré son attention a se cacher
, on développait son savoir et ses talents . Il avait
chaque jour ses heures réglées pour l’étude comme
pour ses exercices de chrêtiens ; et quand il n’avait
pu pendant le jour Donner à l’tude le temps qu’il s’était
prescrit il prenoit sur son sommeil. Aimé et respecté
de sa nation, chéri de sa famille il laissa les plus
grands exemples de dévotion .
Il
mourut à fontainebleau le 17 décembre agé de trente
six ans Laissant la France désolée ; elle regrettera
long temps un prince qui fut pleuré de ses voisins et
dont ils firent l’éloge . Son corps fut inhumé dans
la cathédrale de Sens et son cœur a St Denis . Il laissa
trois princes dont l’ainé n’avait qu’onze ans .
Cette
même année 1763 fut très pluvieuse ; d’abord l’hyver
fut doux et humide , il ne gela point qu’environ huit
jours vers la fin février . Le printemps continua d’être
humide . Les pluies presque continuelles pendant l’été
furent très contraires a la levée de la récolte qui
fut assez bonne en vin quoique vert . Le Rhosne et la
saone furent débordé une partie de l’année . Ces pluies
abondantes empêchèrent de préparer les terres et de
les semer .
1765
Réparations
de la Cure de Chassagny
Il
y a cent quatre ans que les habitants n’avaient point
êtés imposés pour réparations du presbytère
La
maison curiale de Chassagny tombait en Ruine, tous les
couvertures étaient en très mauvais état, les fenêtres
sans chassis et sans vantaux, les planchers délabrés,
de sorte que tous les chassis et vantaux ont été
renouvellés , trois planchers fait à neuf, quatre portes
neuves le carrelage de la cuisine et de la chambre a
côté du salon fait a neuf celui du salon réparé , une
partie des couvertures reprise a neuf, une partie de
la terrasse du jardin et des murs , du pigeonnier neuve.
La dépense de ces réparations est montée a sept cent
livres environ . Me Mathevet mon prédécesseur donna
cinquante écus. Les habitants en ont été quitte pour
370 # qui ont été imposés sur les exempts et non exempts
, ainsi que portait l’arrest du conseil d’état en date
du mois de novembre 1767 . Ces réparations ont été finies
au mois de juillet 1767 . Il ne convient jamais qu’un
cué se mêle des réparations que pour veiller qu’elles
soient bien faites . Un curé est obligé d’entretenir
le carrelage, les vitres et de regoretayer , tout le
reste est a la charge des habitants .
Quand
il s’agit de réparations qui regardent les habitants
, un curé présente Requête a Mr l’intendant dans laquelle
il expose les réparations nécessaires et urgentes a
faire . M. l’intendant commet au bas de la requête un
commissaire qui doit vérifier l’exposer en présence
des habitants . Ce premier procès verbal est raporté
a l’intendant qui ordonne un devis estimatif de chaque
article a réparer . Ce de vis e fait par un maître maçon
ou autre ouvrier entendue qu’il prête serment entre
les mains du commissaire qui dresse verbal et prend
acte de son estimation . Cette seconde opération ne
se fait qu’en présence de quatre habitants seulement
qui sont invités de ly rendre . S’ils refusent , le
commissaire passe outre, en ajoutant a son verbal que
tels et tels après avoir été invités ne se sont pas
rendus . Après quoi M. l’intendant ordonne l’adjudication
au Rabais , dont on dresse verbal comme le devis . Tous
les frais de ces diverses opérations sont joints a la
somme de l’adjudication t ensuite imposer .
Pour
arrêter tous ces frais les habitants feraient
beaucoup mieux de faire eux mêmes les réparations ,
soit en se quottisant soit en faisant une quête.
Quand
Les réparations sont faites on en fait vérification
pour voir si elles sont bien faites et conformes au
devis dont on dresse procès verbal. Ce qui se fait en
invitant les habitants a voir les réparations et cela
fait , signé par ceux qui savent le faire . Autrement
on peut appeler un ouvrier différent de celui qui a
fait les ouvrages qui dresse procès verbal de sa visite
en présence des principaux habitants .
Les
habitants ayant transigé avec moi curé pour la somme
de quatre cent cinquante francs sous le bon plaisir
de M. l’intendant , au moyen de la dite somme je m’étais
chargé de faire les réparations. M. l’intendant
rejetta cette convention insolite et voulut que l’on
suivit la forme ordinaire comme il est marqué de l’autre
part . forestier
curé
1766
Il
y avait un Siècle qu’on n’avait pas vû un hyvert si
long que cette année de 1766
. Le froid approcha de beaucoup celui de jour celui
de 1709++. Il fut si violent qu’il y eut beaucoup d’arbres
noyers , chataigniers , et autres qui se fendirent
depuis la terre jusqu’aux branches .Les moulins ne pouvant
moudre , la farine fut rare .; il y avait des maisons
du coté des montagnes du lyonnais qui faisait cuire
le bled dans des marmites pour se nourrir .
On
craignit pour les Bleds ; Beaucoup avaient semés dans
des terres trop humides , et une partie du grain avait
été noyé .D’autres avaient semé a la veille de la gelée
, et le bled n’ayant pas eu le temps de germer , il
ne sortit de terre qu’au mois de mars , et fut le plus
beau . Un peu de neige conserva la récolte et empêcha
le mal que l’on craignait . Les menus grains réussirent
a merveille . A l’égard des vignes l’allarme fut grande
dès la fin de février , la moële etait noire et apparaissait
brulée , on on crut perdues; cependant dans le mois
d’avril presque toutes poussèrent , exceptées quelques
vieux ceps , du moins dans ces cantons ; car pour celles
qui étaient auprès des Rivières ou dans des Bas eurent
plus de mal , et une partie ne poussa que par le pied
souche . Ainsi la récolte du vin fut très modique .
a Chassagny elle fut assez bonne .
La
récolte fut abondante en fourrage , la terre fut humecttée
par des pluies jusqu’à la fin juin . Depuis la fin de
juin il ne tomba point de pluie jusqu’à la fin
de septembre (secheresse) . Le octobre il tomba de la
grêle a Chassagny et aux environ , les vendanges etaient
à moitié faites. Le bled froment se vendait depuis cinq
livres dix sols jusqu’à sept livres dix . Le vin qui
ne valait que cinq six , sept francs l’année depuis
deux années , commenca a monter à 9# a 10# , jusqu’à
12#.
Il
y eut a Lton un léger tremblement de terre au mois de
juillet . Les jésuites ont été chassés de l’Espagne
et de toutes ses possessions . La même année ils sont
renvoyés de Naple et de Sicile .
Le
marchepied de l’autel a été racommodé cette année .
1767
Cette
année 1767 madame la dauphine mourut a Versailles le
13 du mois de mars , regrettée de toute la France .
Elle était de la maison de Saxe .
L’hyvert
de cette année fut aussi violent et aussi froid que
celui de L’année précédente . Le grand froid qui avait
endommagé les vignes l’année précedente acheva de dessècher
la souche , en sorte qu’elles ne poussèrent que par
le pied , les cornes étant altérées . On fut d’abord
incertain s’il y aurait du fruit dans cette nouvelle
tige qui sortait de la souche et qui venait de terre
, dès que ce nouveau sarment se developpa il parut des
formes en abondance , qui consolèrent les esprits abattus.
Tout allait au mieux , lorsque le 19 d’avril jour
de pasques séleva le nord ouest ou traverse forte et
froide . Il tomba de la neige par intervalle , il gela
pendant la nuit . La même treverse continua le 20 avec
neige qui fondoit presque aussitôt . Sur le soir du
20 avril ce nord ouest se calma , le ciel devint serein
pendant la nuit , il gela si fort que l’on trouva dans
les chemins de la glace d’un travers de doigt d’épaisseur
. Le 21 avril le sarment de la vigne qui était d’un
demi pied de long plus ou moins se trouva noir et grillé
dans tout le Lyonnais ; il n’y eut que dix années de
vin au dixième de Chassagny . Les particuliers qui avaient
continuer de faire cent années de vin en firent
une Barille de cent pots . Dans les pais plus froid
comme à Mornand St Maurice , St Laurent il y eut moitié
récolte , parce que les vignes avaient moins poussés.
Le vin qui était alors à 12# 14 # l’année monta a 22
a 24#et fut même plus haut le reste de l’année .
La
récolte du Bled fut médiocre, et le prix fut de 4# 4#10
. 6# toute l ‘année.
Le
7 et le 8 du mois de may , il gela encore , mais moins
fortement que dans le mois d’avril .
Le
puit Delorme a gelé les trois années susdites c’est
a dire 1764 1766 1767 ce qui n’était pas arrivé depuis
1709 .
Cette
année 1764 les jésuites renvoyé des états de Parme
et de Plaisance . Ils avaient été chassé de France en
1762 et 1763.
Cette
année 1764 a été faite la credence qui est a la sacristie
pour tenir les ornements , les titres du luminaire ,
les registres , l’argent Elle a coutée quatre
vintg cinq livres toute livrée.
1768
Ce
qui s’est passé de plus Remarquable en 1768
Le
vingt quatre du mois de juin de cette année 1768 mourut
avec marie Lezinski princesse de pologne , Reine
de France et de Navarre, Laissant a ses sujets
les plus grands exemples de vertus. Ca maladie avait
durée plus d’un an , elle avait vu descerndre
dans le tombeau avant elle une part de la famille
Mr. Le Dauphin , mad. La Dauphine , et son père Stanislas
Roi de Pologne duc de Loraine etde Bar peu auparavant
L’hyvert
fut assez doux et sec . Le printemps fut très sec, et
il n’y eut presque point de fourrages generalement .
Le foin se vendit cinquantes sols 3 # 3#10 . L’été fut
très humide et les grêles frequentes . Le 14 du mois
D’aout a 4 heures du soir une colonne de grêle terrible
sortie du pila, alla jusqu’à Lyon et ravagea D’argoire
, St Jean, St Andeol , mornant St Laurent taluyer .
Les vignes et les arbres furent depouillés comme au
mois de janvier. Heureusement Chapagnol fut exempt,
excepté le hamau De la charbonnière qui fut très maltraité.
Le 17 Du même mois a une heure après midi , une colonne
de grêle sortie de la montagne de Priveré et de
St andré alla jusqu’au de la de Vaize et ravagea tout
encore.
Le
prix du froment fut de 4# 4#10 et le seigle 4# 4#10
.
Le
vin a la récolte se vendoit 18# 20# 22# et jusqu’à 24#
l’année ensuite il diminua insensiblement a cause de
la quantité qu’il en vint du Languedoc et ne se vendit
que 12# 14# dans le mois d’aoust 1769 _______________________
1769
L’hyvert
fut assez doux et humide . Le mois de mars fut
froid. Avril et may humide, le fourrage fut abondant
, mais les blés se trouvèrent clairs et la paille fut
rase De sorte que l’hyvert suivant elle se vendit
quarante cinq sols le quintal. Le prix du froment fut
de 4#. 4#10 et le seigle 3#. 4#. 3#10. Et 14.
Le
frois se fit sentir au commenceùent d’octobre , et le
quatre il gela? On faisait vendange a Chassagny, il
fallait faire du feu auprès des vignes pour chauffer
les vendangeurs. Le 6 d’octobre toutes les montagnes
furent couvertes de neige , le 7 il gela plus fort et
le 8 il y eut De la neige jusqu’à Chassagny. Dans les
lieux ou vendanges n’étaient pas faites, le raisin était
enterré dans la neige. Les vins cependant furent bons
quoiqu’ils demeurerent 19 jours dans les caves . Le
prix fut depuis 10# jusqu’à 14# l’année
Voyez
le registre de 1770
1770
L’hiver
de mil sept cent soixante et dix a été très long, quoiqu’il
naît pas été bien rigoureux ; il avait commencé des
le mois d’octobre ; et il a fait froid Jusqu’en mai
, puisqu’il a encore gelé le trois dudit mois de may
il tomba de la neige a différentes reprises et vers
le dix huit onze du mois de mars lorsqu’on se promettait
des beaux jours , il en tomba de la neige abondamment
(7 ou 8 pouces) qui séjourna puis de trois semaines
dans ce païs cy , et beaucoup plus longs dans les montagnes
. Comme les Blés commencait a lever quand cette neige
survint , ils en souffrirent beaucoup dans les montagnes
et une grande partie ce perdit. de la . le prix
du blé monta a vue d’œil .7 # 8# 9# et fut jusqua 10
# Le froment , au mois de juillet . La Recolte fut très
retardée , on ne commença a couper les seigles dans
ce païs qu’au 20 de juillet Le prix de blé diminua a
la récolte , mais il prit insensiblement une pointe
et alla jusqua 8#10 et 9 # le froment , et7#7#10 le
seigle . L’avoine monta de même et ainsi toutes les
denrées . L’huile de noix qui etait A 6. 7 sols les
années prudentes se vendit 10 sols se vendait 17.18
sols la livre. Au cinq du mois de may il n’y avait encore
aucune feuille sur les arbres . Il y eut de la
neige sur pilla jusqu’aux vingt cinq du même mois de
may , le dix sept de ce mois , il tomba de la
grêle qui ne fit aucun mal parce qu’il n’y avait
rien d’avancé , Le vingt trois , il en tomba encore
qui abattit quelques bourgeons des vignes. La
recolte fut Modique en bled et en vin , ce dernier çe
vendit vingt et vingt quatre francs aux vendanges
. Une partie de la France ne se nourrit que du bled
, de barbarie et de Sicile Le vingt neuf de juillet
il y eu un Leger tremblement de terre a Lyon .
Le
mariage de Louis Dauphin de France , fils de feu Louis
dauphin Fut célébré a Versailles avec une archiduchesse
fille et sœur de l’empereur reignant . Dans le courant
du mois de may
On
a placé cette année une horloge au cloché fait du produit
d’une Quête dans la parroisse . Mais plusieurs
nayant pas donné Autant quils avaient promis de le faire
. Lorsque cette horloge fut commandé , surtout
Monsieur Dumarest et madame Sa mère nayant rien
fournit ni comme on s’y attendait quand il fallut Payer
L’ouvrier (Raymon de Valfleurie) on se trouva dans L’embarras
on fut obligé de prendre trente quatre francs De l’argent
de la fabrique , après avoir consulté M. L’archevêque
qui le permit du consentement des habitants ,
C’est a dire pour Lesquels habitants y consentirent
. Ladite horloge a coûté Deux cent quatre vingt
livres . M. le prince de Talhuyers A donné pour cela
quarante huit livres . M. Dumayet fit mettre ses
Armoiries qui coûtent 4#4 sols a l’horloger a qui il
promit de grosses étrennes et a qui Il ne donna que
six francs . On a Bati cette année un presbytère a Cornas
pour loger le vicaire Il a coûté 2400# et avec les frais
de devis , et les autres formalités on a Imposé 2400#
qui ont été imposé non seulement sur les habitants de
Cornas mais sur tous ceux qui sont de la Dixième
du Canton A qui a fait eclore un procès .
1771
Il
ny a rien eu de remarquable cette année 1771 . Une princesse
de piemont passa a Lyon au commencement du mois de may
allant épouser le comte de provence Second fils de feu
M. Le Dauphin et petit fils de Louis 14 . L’ hyver fut
long il y eut de la neige sur pila jusqu’au dix ou douze
de may et au commencement dudit mois rien n’avait poussé
, les chaleurs vinrent tout acoup et ce soutinrent .
Il y a eu une sécheresse considérable depuis la fin
de juin , jusqu’au douze septembre , on ne vit pas tomber
une goutte de pluye dans ce païs ; il y eut des raisons
qui se dorent sur le sept. La recolte de vin fut modique
, et le prix fut de 17# a 20# la recolte du blé
fut assez bonne et le prix fut de 7# a 8# froment
6 # a 8# le seigle environ la toussaint il diminua .
Baptêmes Sepultures
10
garcons 10 filles total 20 6
hommes 3 filles total 9
Mariages
Charles
Louis Gay avec Pierette jarey ….le 30 juillet
1772
L’hiver
de 1772 ne fut pas violent , cependant le froid continura
par intervalle jusqu’au mis d’avril , il tomba encore
un peu de neige vers le vingt dudit mois , il gela même
un peu le 20 et 24 vers le milieu de mois de may une
Bize forte et froide , fit quelque mal aux seigles qui
étaient en fleurs . Le temps s’s’échu au commencement
de juin et la chaleur devint bientôt excessive et se
soutint jusqueau mois de septembre , depuis le commencement
du mois de may jusqu’au 8 ou 10 Septembre il
ne tomba presque point de pluie , la Secheresse fut
nuisible aux petits grains chanvres et Legumes et fut
si grande que une partie des arbres devint jaunes et
tomba . Il plut en Septembre et après cette pluye les
arbres reverdissent , pousserent des Bourgeons et quelques
uns fleurissent .
Grand
nombre de terres n’avaient pu être versées cause de
la sécheresse , après la pluye on les versa et on sema
en même temps . La Recolte du grain fut très médiocre
cette anné , Le prix du froment fut de six livres dix
a septembre jusqu’au mois de novembre et décembre ,
alors le prix de 4 francs 10 a six francs , et le seigle
qui depuis la recolte s’était vendu cinq francs et cinq
et demi , ce donna a quatre livres cinq et 4 livres
79 .
La
recolte du vin fut abondante avant les vendanges le
vin se vendit 16# 18# après les vendanges il se donna
a 10 # même a 8 # . Ce vin était de très petite qualité
il y en eut qui aigrit dans les cuves il s’en
trouve de tourné avant la noël , et quand on le voiturait
un peu loin , il se gatoit
Naissances
1772 Morts
11
garcons 4 filles total 16 13
hommes 4 femmes total 18
1773
Il
ne s’es rien passé de Remarquable cette année 1773 .
Le mariage du Comte d’artois avec une princesse de piémont
qui passa a Lyon le 8 novembre .
Le
printemps a été très froid , une Bise glaçante
a duré jusqu’au douze de may et en ce temps il y avait
encore deux pieds de neige sur le Pila ; La chaleur
n’a commencé qu’au mois de juillet . Le dix neuf de
juin il tomba un peu de grêle dans le bas de la paroisse
qui fit peu de mal . La Saison a été très tardive
La
Recolte de vin a été honnête , et il s’est vendu de
huit a dix francs . La Recolte du blé a été de même
et le prix de six ou six livres dix . Le froment
puis le seigle est de quatre livres cinquante quatre
livres quinze . Il y a eu pendant l’été une sécheresse
qui a brûlé tous les légumes .
1781
Cette
année 1781 , il ne s’est rien passé de particulier ,
la récolte du blé a été assez honnête , le Bichet froment
depuis la récolte se vend 5 livres , 5 livres douze
et le seigle depuis 3# jusqu’à 3# 6 sols . La récolte
du vin a été très abondante dans tous le lyonnais ,
on a forcé plus de 14 cuves dans la paroisse de chassagny
. pour 6# ou 7# on le conduit à lyon .
Le
luxe augmente chaque année , des villes il passe dans
les campagnes il est surprenant de voir le peuple paré
comme il est certain jours ? Il y a cinq ou six ans
que j’enterrai une femme de cette paroisse qu’on dit
être la première qui ait porté une croix d’or dans ce
Païs . Depuis 40 ans les choses ont bien changé , j’ai
vu dans le lyonnais il y a 40 ans que tous les habitants
portaient en été des habits de toile , blanche ou grise
et en hiver des habits fait de la laine qu’ils vieillissaient
blanche et noire mêlée et fabriqué ainsi , on fabrique
avec du fil avec des bas fait de la serge dont ils s’habillaient
aujourd’hui a une bergère de 12 ou 14 ans il faut au
moins une croix d’or et à 18 ans un papillon avec des
coiffes de 12 à 18# , les femmes , il y a 40 ans n’avaient
que des mouchoirs de toile blanche , les plus riches
y mettaient une dentelle autour .
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